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PAUL KAGAME VIRÉ DE L’INVESTITURE DE FÉLIX TSHISEKEDI

Les relations entre le nouveau chef d’État élu de la RDC Félix Tshisekedi et son voisin du Rwanda sont orageuses. Après avoir émis des doutes sur les résultats de la CENI déclarant Félix Tshisékédi vainqueur du scrutin présidentiel et ordonné à la Cour constitutionnelle de ne pas proclamer les résultats définitifs avant l’arrivée de la délégation qu’il devait conduire, c’est sur le pas de la tortue que Paul Kagame, président en exercice de l’Union Africaine, a pris acte de la confirmation de l’élection de Félix  Tshisékédi, bien après l’Union européenne .

N’ayant pas daigné adressé un message personnel pour féliciter son voisin, Paul Kagame a été banni de la liste de chefs d’État devant prendre part à la cérémonie d’investiture de Félix Tshisékédi qui va débuter à 12 heures, heure locale. Un vrai camouflet contre le président de l’Union Africaine et surtout un voisin qui a souvent fait main basse sur les richesses minières à l’est de la RDC. Diplomatiquement, les relations seront tendues.

Sur les 17 chefs d’Etat invités, presque tous sont des Africains : Tanzanie, Centrafrique, Angola, Burundi et Soudan du Sud pour les pays voisins ; l’Egypte qui prend bientôt la tête de l’Union africaine ; plusieurs pays d’Afrique Australe : Kenya, Namibie, Zimbabwe, Malawi, Afrique du Sud ; auxquels s’ajoutent l’Ethiopie, le Soudan, la Sierra Leone, Haïti, le Maroc et la Côte d’Ivoire.

On constate bien que Félix Tshisékédi n’a pas voulu non plus s’encombrer de ses voisins d’Afrique centrale dont Dénis Sassou Nguesso, Idriss Déby qui devaient faire partie de la délégation conduite par Paul Kagame pour aller imposer le recomptage des votes. Par ailleurs,  pas de Paul Biya complètement ignoré et isolé sur la scène internationale.

J. REMY NGONO

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