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PLAINTE DE KARIM WADE CONTRE MACKY SALL ET SON SALE FICHIER ÉLECTORAL

« Il a été constaté que globalement la chaîne qui amène un pétitionnaire depuis l’enrôlement est cohérente. Les moyens de contrôle mis en place par la Daf assurent cette cohérence qui permet de rectifier la grande majorité des erreurs humaines introduites lors des opérations comme en atteste le faible taux d’anomalies constatées. Le fichier, bien que perfectible, est cohérent, de bonne qualité, et constitue une base solide pour l’organisation de prochaines élections », lit-on dans le rapport des experts de l’Union Européenne, sur le fichier électoral qui devrait être utilisé comme base de données pour l’élection présidentielle 2019 au Sénégal. Ainsi dit, tout semble quasi-parfait et transparent.

Cependant, ce fichier électoral  a été savamment retouché  au terme de la dernière révision. Ce qui fait qu’à l’heure actuelle , le fichier qui avait été  audité par l’UE  est diffèrent du fichier nouvellement cloné.

Dans certains cas, on relève la présentation obligatoire d’un certificat de résidence qui  a entraîné  des manœuvres frauduleuses dans plusieurs circonscriptions,  lesquelles ont été constatées par les contrôleurs des démembrements de la Cena (Ceda). Des certificats de résidences de complaisance ont été délivrés par des maires afin d’opérer des transferts d’électeurs fictifs dans leur circonscription. Afin de décourager ces tentatives de fraudes, qui sont souvent allées de pair avec la production de taux extraits de naissances et pourraient influencer les résultats des élections locales prévues en 2019.

Par ailleurs, les experts déplorent le manque de rigueur dans la formation du personnel dans le cadre de la confection des cartes d’identités biométriques. Pour eux, il est nécessaire de calibrer les logiciels de manière très rigoureuse pour empêcher les erreurs de saisies, le mauvais formatage des données, les fautes de frappe, les inversions d’identité. Ils constatent qu’il n’y a pas de double saisie au niveau des données d’état civil pour assure un niveau de qualité supplémentaire sur certains champs indispensables. « La cohérence du champ de saisie du numéro de formulaire n’était pas maitrisée lors des opérations précédentes et permettait des saisies de numéros erronés. Les numéros de formulaire n’étaient pas uniques », relèvent-ils.

Après la confusion et les contestations survenues lors des législatives, l’élection présidentielle s’annonce mal au Sénégal avec le fichier électoral et la validation des candidatures. Alors que Macky Sall croyait avoir mis ses grands rivaux hors course par les arrestations et les condamnations, Karim Wade, le fils de l’ancien président Abdoulaye Wade , vient de décider de ne pas jeter l’éponge. C’est l’un de ses sympathisants chercheur en droit électoral,qui vient de déclencher la bataille judiciaire pour contester le rejet de sa candidature.

 » J’ai formé un recours gracieux aux fins de l’inscription de M. Karim WADE sur les listes électorales par lettre en date du 12 juillet 2018 envoyé par DHL le 16 juillet 2018 à Monsieur l’Ambassadeur du Sénégal au Koweït.
J’ai exercé ce recours de mon propre chef en ma qualité de titulaire du droit de contester l’omission, le rejet ou la radiation de tout autre électeur des listes électorales tels que les services centraux du Ministère de l’Intérieur de la République du Sénégal ont, sans base légale, procédé contre M. Karim WADE.
Je tire ce droit de contester la décision des services centraux sur le fondement des articles L 45 alinéa 3 de la loi 2017-12 du 18 janvier 2017 portant partie législative du Code électoral, du décret n° 2017-170 du 27 janvier 2017 portant partie réglementaire du Code électoral et de l’article 11 alinéa 3 du décret n°2018-476 portant révision exceptionnelle des listes électorales en vue de l’élection présidentielle du 24 février 2019″, écrit Yaya Niang, pour informer l’opinion nationale et internationale.

« Je soutiendrai cette contestation en ma qualité d’électeur conformément aux lois et règlements en vigueur dans la République du Sénégal, à toutes les étapes et à tous les degrés de la procédure. Le Chef de la représentation diplomatique de la République du Sénégal au Koweït est dans l’obligation de répondre et dans les délais prévus par la loi », lance-t-il sous forme d’ultimatum, avant d’inviter  » les Sénégalais  à lutter contre l’arbitraire et la confiscation des libertés publiques. L’injustice, d’où qu’elle vienne, doit être énergiquement combattue. L’instrumentalisation de la loi dans l’unique but d’écarter des candidats à une compétition politique ».

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