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PLUSIEURS SOLDATS MORTS LORS DU COUP D’ÉTAT CONTRE ALPHA CONDÉ

Aucun cadavre n’a été signalé après les coups de feu dans la nuit de dimanche à lundi. L’apparent épilogue de plus de dix années de régime Condé a donné lieu à des scènes de joie dans différents quartiers de la capitale, notamment dans les banlieues réputées favorables à l’opposition. On a cru que le coup d’État militaire a réussi sans effusion de sang. Alpha Condé a été présenté sain et sauf

Malgré tout, ce coup de force a suscité une large réprobation internationale, du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, à l’Union africaine en passant par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et l’Union européenne. La France a elle aussi appelé à « la libération immédiate et sans condition du président Condé ».

Par contre, une minute de silence a été observée à la mémoire des victimes du coup d’Etat lors de la brève allocution du président de la junte militaire devant les anciens dignitaires du pays, à Conakry confirme les cas de morts.

Lors des échanges des tirs entre les forces loyalistes sous le label du bataillon autonome de la sécurité présidentielle (BASP) et celles spéciales, apparement mieux équipées et entraînées, le bilan provisoire fait état de  8 jeunes militaires qui ont succombé de leurs blessures, selon des sources militaires. Il s’agit de :

1- Adjudant-chef Sekou Camara

2- Adjudant Youssouf Aina Camara

3- Lieutenant Antoine Malano

4- Nicholas Lamine Y.

5- Adjudant Mohamed Lamine Camara.

6- Adjudant Abdoualye Bebeto Camara.

7- S. Doumbouya.

8- Abdoulaye Baldé.

Ce bilan n’est pas exhaustif. Les putschistes qui ont capturé le président Alpha Condé  ont annoncé dimanche la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et la fermeture des frontières aériennes et terrestres qui ont rapidement rouvert lundi matin, ainsi que l’instauration d’un couvre-feu.

Les putschistes ont remplacé les ministres par les secrétaires généraux de chaque ministère, et les préfets, sous-préfets et gouverneurs de région par des militaires.

Dans un discours prononcé lundi au Palais du peuple en présence des ministres et chefs d’institutions sous Condé, le nouvel homme fort de Conakry a interdit aux ministres du régime déchu  de quitter le pays.

Il a aussi annoncé la mise en place d’un gouvernement de transition, à la suite de concertations avec les différentes forces vives du pays.

Depuis l’indépendance de la Guinée en 1958, c’est le troisième coup d’Etat militaire réussi.

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