POLICIERS RACISTES : MACRON ET LA FRANCE FONT HONTEA FRANCE
Quatre policiers ont été placés vendredi en garde à vue après le passage à tabac à Paris d’un producteur de musique noir qui a déclenché une vague d’indignation dans le pays, précipité l’exécutif dans la tourmente et mis le feu au sein même de la majorité.
Ouverte mardi avant la diffusion des images des faits, accablantes, l’enquête judiciaire vise les fonctionnaires pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », « faux en écriture publique » mais aussi, a précisé à l’AFP le parquet, pour des faits de « racisme ».
Dès jeudi, la victime, Michel Zecler, avait affirmé à la presse que les policiers l’avaient insulté et traité de « sale nègre » en le rouant de coups.
Emmanuel Macron est intervenu dans le débat sur les violences policières. Après la révélation par le média Loopsider, jeudi 26 novembre, d’images choquantes du passage à tabac d’un producteur de musique dans le 17e arrondissement de Paris, le chef de l’Etat s’est exprimé sur sa page Facebook, puis sur Twitter.
« Les images que nous avons tous vues de l’agression de Michel Zecler sont inacceptables. Elles nous font honte. La France ne doit jamais se résoudre à la violence ou la brutalité, d’où qu’elles viennent. La France ne doit jamais laisser prospérer la haine ou le racisme », assure le président de la République.
Il demande au gouvernement « de [lui] faire rapidement des propositions pour réaffirmer le lien de confiance qui doit naturellement exister entre les Français et ceux qui les protègent et pour lutter plus efficacement contre toutes les discriminations ».
Il en a profité aussi pour revenir sur l’article 24 de la proposition de loi sur la « sécurité globale », en réaffirmant son attachement à la liberté d’expression et liberté de la presse. « Je n’ai jamais cessé de défendre ces principes et tous ceux qui l’incarnent. Y compris face à ceux qui, depuis l’étranger, ont pour projet de les faire reculer. Je n’accepterai jamais que ces libertés puissent être reniées », assure-t-il.
« Dès qu’il y a une bavure, il faut qu’il y ait une sanction : on ne laisse pas la hiérarchie policière en place quand il y a des violences de ce type. » Ces mots, ce sont ceux d’Emmanuel Macron en 2017, alors candidat à la présidentielle, sur le plateau de Quotidien .