PRIS EN OTAGE MAURICE KAMTO ANNONCE L’ASSAUT CONTRE SA RÉSIDENCE
Après avoir quadrillé sa résidence au quartier dit Santa Barbara par la police et la gendarmerie, le régime Biya s’apprêterait à donner un assaut pour arrêter le leader de l’opposition Maurice Kamto.
« Certains meneurs et organisateurs de cette aventure insurrectionnelle ont été arrêtés et répondront de leurs actes devant la justice. D’autres sont activement recherchés par les services de sécurité aux mêmes fins », a annoncé René Emmanuel Sadi.
Pour ce qui est de Maurice Kamto, président du parti, sa « situation fait l’objet d’un examen attentif par les instances judiciaires compétentes? », a ensuite précisé le porte-parole du gouvernement. Le Mincom a indiqué que la situation du parti de Maurice Kamto, à qui les autorités reprochent des » activités attentatoires à la paix », faisait également « l’objet d’un examen attentif par le ministère de l’Administration territoriale ».
Dimanche soir, un projet d’arrestation du leader du MRC court comme dans les réseaux sociaux. Il est confirmé par le président du MRC lui-même qui alerte l’opinion nationale et internationale sur les conséquences d’une telle opération qui pourrait mettre le feu aux poudres avec des vagues de manifestations.
Voici l’intégralité de son communiqué :
« De sources dignes de foi, le gouvernement camerounais aurait décidé de lancer, ce lundi 28 septembre 2020, un « assaut » contre ma résidence où je suis retenu en otage depuis le 20 courant par des forces de sécurité équipées d’un arsenal digne des théâtres de guerre.
Bien qu’ignorant les contours de ce projet « d’assaut », il devrait en toute vraisemblance s’inscrire dans le fil des agissements de M. BIYA qui gouverne depuis quatre décennies par le mépris et la terreur.
Aux revendications légitimes des populations exprimées de manière pacifique lors des marches du 22 septembre, le régime a recouru à une violence et à une répression disproportionnées et sans précédent contre des Camerounais aux mains nues, dont plus de 600, illégalement arrêtés et détenus, sont victimes d’actes de torture, de traitements cruels, inhumains et dégradants.
Comme à Bamenda en octobre 2016, les appels au dialogue et à la concertation ne reçoivent de la part du régime que terreur et barbarie judiciaire.
Notre heure est sans doute venue de faire une fois de plus face à la violence d’Etat d’un régime suranné. Nous prenons à témoin la communauté nationale et internationale sur les conséquences de cette dérive dictatoriale sans précédent dans l’histoire récente du Cameroun.
L’arbitraire et la barbarie ne peuvent avoir raison de la détermination des populations camerounaises à se libérer de la tyrannie.
Copies :
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Maurice Kamto «