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QUAND LES NOIRS ÉTAIENT LES PREMIERS AUTOCHTONES DE CHINE

L’Afrique est le berceau de l’humanité. Aussi, la race noire a été la première du monde. Et même certains Chinois avaient le teint noir. Qui sont donc ces noirs qui autrefois jusqu’au 20ème siècle, peuplaient la Chine ? Que sont-ils devenus ?

Aujourd’hui sur les 55 minorités ethniques qui peuplent la Chine, les Han étant la majorité du peuplement à 92%. Seuls les Gaoshan Zu (peuple des hautes montagnes) sont reconnus en tant qu’autochotones par le gouvernement central de Pekin comme Yuanzhu min ou Pinyin (aborigènes de Chine) principalement installés à Taïwan, répartis entre les 14 groupes reconnus et les 11 non reconnus.

Outre la volonté du cantonnement des noirs sur l’île de Taïwan, on sait que le peuplement de l’île est partie de Chine continentale.
Jusqu’à la fin du 19ème siècle, avec le drame de la systématisation raciale qui a vu s’éteindre soit par assimilation ou par extermination les noirs de Chine, la Chine n’était pas le territoire des jaunes, mais multi-raciale.

La présence noire dans l’antiquité chinoise est attestée par les squelettes de types negroides retrouvés dans le sud de la Chine.

Les 3 grandes dynasties en Chine étaient les :
_Dynastie Xia (2205-1766) fondé par Xuan Wang « le roi noir », également appelé Di Xuan « Empereur noir  »
_Dynatie Shang (1700-1070) fondé par celui qui se faisait appeler Xuan niao  » l’oiseau noir  » , un autre roi Shang se faisait appeler Mu Xuan « boeuf noir »
_ et la dynastie Zhou, première mongoloide du peuple Hua à régenter la Chine et qui sont ancêtres de la majorité des Chinois et des Japonais actuels.

Saviez-vous qu’au cours de leur longue migration partie d’Afrique et de leurs observations de la nature et des animaux, ces noirs étaient à l’origine des arts martiaux ( Kung fu, Taekwondo, Aïkido…), dont les plus anciens de combats de pieds et de mains sont attestés par une confrérie de prêtres l’antiquité égyptienne?

Sous la dynastie Shou, ils étaient appelés Li min (personne à tête noire), en affinité pour les Suméro-Akkadiens, Sag-Gig-Ga (Gens à têtes noires)

Les Shang et les Africains avaient les mêmes pratiques de nommage, leurs enfants comme en Afrique avaient un nom de jour et un régulier et les mêmes pratiques de sépultures. La présence des pyramides en Chine n’est plus un secret.

Une étude avait été menée en 2005  par un spécialiste en ADN, le chinois JIN-LI, de l’université de Fudan à Shangaï, sur 165 groupes ethniques différents. Il avouait qu’il voulait d’abord prouver que les chinois avaient évolué de l’homo erectus, pour donner naissance à la population chinoise. Rappelons que le manuels scolaires chinois enseignent que les Chinois descendent de l’Homme de Pékin qui serait issu du Nord de la Chine.

Or, le quotidien Hong Kongs Ming Pao rapportait que l’équipe de chercheurs avait découvert un marqueur génétique unique africain. La conclusion de ces chercheurs était claire. Le peuple chinois provient des premiers êtres humains de l’Afrique de l’Est qui se sont déplacés à travers l’Asie du Sud-Est vers la Chine il y a environ 100 000 ans.

Il est de nos jours unanimement admis que le phénotype «  à peau noire, nez épaté, lèvres charnues et cheveux crépus » était il y a 50 000 et 70 000 ans présent de l’Afrique à l’Australie, tout autour de l’océan indien, et au vu des études génétiques que les asiatiques modernes descendent au moins en partie de ces populations anciennes, le changement de types physiques intervenant au fur et à mesure que la fin de la glaciation Würmienne ouvrait aux humains de nouveaux territoires au nord de la chaîne himalayenne (source Wikipedia).

Une étude publiée en 2015 a aussi soutenu que la population actuelle de l’Inde serait en grande partie issue d’un mélange assez récent, datant de quelques millénaires seulement, entre une ancienne population autochtone de l’Inde, qui était relativement proche génétiquement des Onges des Iles Andaman, et d’une population eurasienne de l’Ouest originaire des environs du Caucase. (Jones et al, Upper Palaeolithic genomes reveal deep roots of modern Eurasian, 2015 paru dans la revue Nature, 2015 ).

Les Andamanais font partie des Négritos qui sont probablement les premiers habitants homosapiens de l’Asie du Sud-Est.

Le terme Negritos désigne des populations de petite taille, à peau noire et cheveux crépus, vivant dans trois zones géographiques du sud-est asiatique : les ïles Andaman, la péninsule malaise, et les Philippines. Ce sont les premiers visiteurs espagnols des Philippines qui les ont surnommés « petits noirs ».

Comme les Pygmées, les Negritos sont parmi les peuples les plus petits de l’humanité en nombre comme en taille. Leur petite taille serait liée au nanisme insulaire, ou à l’adaptation à un milieu tropical difficile. Ces populations descendent des premiers humains modernes arrivés dans la région, entre 50 000 et 70 000 ans.

Les Andamanais sont la population humaine la plus isolée génétiquement de toutes les autres vivant actuellement sur le globe, et possiblement issue de vagues migratoires antérieures à celles des autres    populations de negritos. Les études de l’ADN mitochondrial ont prouvé que les Andamanais sont plus liés à des populations asiatiques qu’aux africains modernes !

Le chromosome Y humain d’Andamanais non métissé montre qu’il dérive du même YAP +, haplogroupe D, qui a produit le chromosome humain de quelque 90 % des Aïnous du Japon et quelque 50 % des Tibétains !

L’archéologue Kwang Chih Chang a confirmé l’importance de la population noire au vu de fouilles entreprises, les chroniqueurs ont rapporté également de tout temps l’existence d’un empire noir dans le sud de la Chine, ( Chang Hsing-Lang dans Importations des nègres esclaves noirs sous la dynastie des Tang 618-907 ), les photographies du peuple du Tibet et de différentes populations ou groupes chinois au début du siècle passé sont édifiantes.

Mais aujourd’hui, si les Blancs sont appelés en Chine « Lao wai » (老外), c’est-à-dire « étranger », les Noirs sont appelés « Lao hei » (老黑). Le caractère 黑 signifiant à la fois « noir » et « sale ». Dans certaines régions, ils sont méchamment surnommés « Hei gui » (黑鬼) ce qui signifie « monstre noir » en mandarin.

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