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QUAND NICOLAS SARKOZY INSTALLAIT ALASSANE OUATTARA AU POUVOIR

Quand Sarkozy contraignait Paul Biya , à assister malgré lui à l’investiture d’Alassane Ouattara .

Nous sommes le 21 mai 2011, à Yamoussoukro , gros bourg et village Félix -Houphouêt Boigny , tout premier président , et père de l’indépendance , devenu par simple fait du prince , capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire , même si dans les faits et la réalité quotidienne , tous les ministères sont toujours domiciliés à abidjan , tout comme du reste , la présidence de la République et toutes les chancelleries présentes dans le pays .

C’est jour de gloire , et d’investiture pour Alassane Ouattara , personnage à la personnalité angulaire , qui réalise enfin son très vieux rêve ( bien entretenu , encouragé et financé à coup de milliards par sa femme par ailleurs soupçonnée d’avoir capté au passage l’héritage du  » Vieux  » à la faveur de la gestion du patrimoine immobilier que ce dernier lui avait confiée ) d’accéder à la magistrature suprême .

Le 11 avril précédent , l’armée française sur ordre de Nicolas Sarkozy , a déposé Laurent Gbagbo , avant de le remettre aux mains des hommes de Ouattara , qui à leur tour l’ont conduit manu-militari et sans ménagement ou égards , au QG de campagne de ce dernier , au terme d’un différend électoral ayant durant plusieurs mois , et occasionné officiellement 3000 morts , dont les victimes de la tentative du putsch avorté , mué ensuite en rébellion ayant scindé le pays en deux , ne font pas partie du décompte macabre .

Quant à ce qui de l’implication implicite et réelle , et du parti pris manifeste , de Nicolas Sarkozy dans une affaire , relevant purement somme toute de la souveraineté ivoirienne , l’ancien président français en apportera lui-même clarification définitive , dans une confidence faite aux journalistes Nathalie Schuck et Frédérick gerschel , en page 123 de leur ouvrage intitulé  » Ça nous reste nous hein ?  » , lorsque pour se venger de l’humiliation que lui avait infligée son successeur à l’Élysée , François Hollande en empêchant non seulement la réélection dont il rêvait , en le sortant , après la claque du débat télévisé , mais aussi en ne le raccompagnant pas jusqu’au bas du perron de l’Élysée , lors de la passation des services , il va pour dénigrer l’intervention française de François Hollande au Mali , par son subconscient, convoquer la crise postélectorale ivoirienne , et se vanter en ces termes :  » Nous avons sorti Gbagbo , et avons installé Ouattara absolument sans problèmes .  »

Au soir du 20 mai 2011, c’est-à-dire veille d’investiture d’Alassane Ouattara , mais jour de la fête nationale au Cameroun , Nicolas Sarkozy joint son homologue camerounais , alors pas en odeur de sainteté à l’Elysée pour cause d’incompatibilité d’humeur entre les deux hommes , mais surtout parce que le président français , très bien informé par la piscine ( services secrets ) et par Idriss Deby , honorable correspondent du contre espionnage extérieur , qui vient de lui sauver la mise , n’ignore pas que le soutien et l’appui dont a bénéficiés en sous-mains , Laurent Gbagbo , de la part de l’hôte du palais d’Etoudi.

Sarkozy informe Biya , qu’il se rendra le lendemain à Yamoussoukro , pour l’investiture d’ Alassane Ouattara . Le chef de l’État camerounais lui rétorque, qu’il a déjà fait parvenir ses félicitations à son homologue ivoirien , et que le lendemain , il enverrait une forte délégation de haut niveau , l’y représenter , car lui-même est contraint de rester sur place recevoir les corps constitués , comme c’est l’usage les lendemains de la célébration de la fête nationale .

Sarkozy lui fait observer , qu’il compte l’y voir personnellement , pour l’entretenir toutes affaires cessantes , en marge de l’évènement d’une question grave relevant de la sécurité de toute la sous-région . Précison importante , Sarko conclut l’entretien en faisant valoir que l’absence de Biya , serait perçue par la France , comme une manière faite à la France et un geste inamical . Le président camerounais , qui a encore en tête , la tempête qui a failli emporter son voisin Idriss Deby , lorsque les rebelles venus du Soudan voisin , et amenés par le propre neveu du maitre de Ndjamena, firent irruption jusque dans la chambre à coucher de ce dernier , trouvant sa femme apeurée en simple robe de chambre , tandis que son époux protégé par les forces spéciales françaises , avait pris la poudre d’escampette .

Le lendemain en effet , l’avion de Paul Biya qui a décollé de Yaoundé aux aurores , attérit à Yamoussoukro , peu avant celui de Sarkozy , qui lors de la séance d’investiture va s’asseoir à côté du Nom Gui . Il y a là , en dehors du Sud -Africain Jacob Zuma , du Nigérian Jonathan Goodluck et du Burkinabè Blaise Compaoré naturellement , près d’une trentaine de chefs d’États et de gouvernements , parmi lesquels , Nicolas Sarkozy est le seul dirigeant occidental .

Le soir , lors de la sublime réception que donne Ouattara , avec un fast grandiose , on trouve non seulement tous les grands principaux patrons français du Cac 40 , mais aussi tout le gotha de la haute finance internationale , mais aussi les grands prédateurs de Wall street et courtiers mondiaux de matières premières .

Peu importe , que pendant ce temps-là, Laurent Gbagbo et son médecin personnel , soient en train de croupir et de vivre un véritable martyr à Korhogo, dans un réduit d’à peine 3.m50, au sein d’une une espèce de pigeonnier appartenant à Soro Guillaume , le champagne et le whisky , dont toutes les marques furent réquisitionnées et mobilisées , coulent à flot et volonté .

Alassane Ouattara a fait les choses en grand , en prenant soin de faire venir depuis les grands palaces parisiens et de Naples , des grands chefs de cuisine de renom . On a mis avec un savoir-faire rare et un luxe insolent , dans un pays où le commun des mortels gagne à peine un euro par jour , les petits plats dans les grands . Voir menu de ces ripailles parmi les photos d’illustration .

Alassane Ouattara , c’est bon pour la tranquillité des affaires.

Sans doute sous l’influence des bulles de champagne , certaines convives , en reprenant l’ascenseur vers leurs suites , en titubant en galante compagnie , font des promesses fermes à hauteur de 15 milliards d’euros , d’avances de trésorerie, histoire de redonner un nouveau souffle à l’oeuvre de leur ami , comme au bon vieux temps du  » Vieux  » , c’est-à-dire lorsque la ville d’Abidjan était un village gaulois dans la sous-région .

Jean-Pierre Du Pont

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