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QUATRE ORGANISATIONS DEMANDENT LE DÉPART DES FORCES FRANÇAISES ET ALLIÉES DU NIGER

Dans une déclaration, quatre associations réunies au sein de l’intersyndicale des travailleurs du Niger (ITN) ont déploré que la présence des bases militaires de la France, de l’Allemagne et des Etats-Unis dans le pays n’aide pas enrayer la menace terroriste devenue récurrente ces derniers mois.

 » Aujourd’hui, les Nigériens s’inquiètent et se demandent pourquoi les forces en présence au Niger sont incapables d’endiguer ce phénomène de déstabilisation du Niger » , ont-elles déploré, ajoutant que  » les Nigériens sont de plus en plus convaincus que les vrais ennemis du Niger et son peuple ne sont autres que l’État français, ses partenaires et ses valets locaux ».

Par conséquent, les quatre organisations exigent  » le départ sans condition de toutes les forces d’occupation illégalement installées pour que l’État du Niger, au nom de sa souveraineté, puisse diversifier ses partenaires en matière de défense » .

Ces derniers mois, les attaques meurtrières se sont multipliées au Niger. Les dernières en date sont celles perpétrées dans les régions de Tillaberi et de Tahoua, avec 69 morts à Banibangou, 16 morts à Ayorou et plus d’une dizaine à Tillia. Le président Mohamed Bazoum qui a promis lutter contre le terrorisme n’y arrive toujours pas des mois après son investiture.

Sur le plan de la stratégie pour contrer les groupes terroristes, le Niger a choisi une voie assez singulière en proposant non pas un dialogue avec les djihadistes, mais une sorte d’amnistie aux anciens combattants, en particulier ceux de Boko Haram, qui seraient passés par un centre de déradicalisation.

Dans un entretien à France 24 et RFI, Mohamed Bazoum avait anticipé le retrait de la France, qualifiant d' »échec relatif  » la lutte contre le djihadisme dans son pays.  » Nous aurions souhaité, dans le cadre de la coopération avec l’armée française, avoir de meilleurs résultats que nous n’en avons. Cet échec relatif, c’est notre échec à tous, l’échec de l’ensemble de la coalition « , a expliqué Mohamed Bazoum. Le président nigérien avait alors assuré qu’il ne ressentirait  » pas cela comme un abandon de la part des Français « .  » Ce qui nous importe, nous, c’est une certaine présence des forces aériennes françaises, qui, de mon point de vue, sera garantie, quels que soient les effectifs français qui seront présents « , avait-t-il ajouté.

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