QUI ÉTAIT LA STAR PRINCE NICO MBARGA
Hier soir en échangeant avec un ami Colombien, j’ai appris avec beaucoup de stupéfaction que la musique de Prince Nico Mbarga est encore très appréciée en Colombie. J’apprenais alors avec stupéfaction que les colombiens connaissent par cœur toutes les chansons de Prince Nico Mbarga. Il m’a envoyé des vidéos où on voit les colombiens chanter et se trémousser sur « Aki Spécial » de Nico Mbarga ; il va me révéler par la suite qu’il est très fan du Bikutsi du Cameroun.
Mais qui est Prince Nico Mbarga ?
Nicolas Mbarga dit Prince Nico Mbarga est né le 1er janvier 1950 à Abakaliki au Nigeria (Etat de Cross River, à la frontière du Nigeria et du Cameroun). Il est né de père camerounais et de mère nigériane. Il perd très tôt son père. Terrassé par une maladie soudaine, ce dernier laissa une veuve éplorée et 4 enfants. Le jeune Nico se passionne pour la musique dès l’adolescence.
Multi-instrumentiste, il jouait au xylophone, aux congas, à la batterie, à la basse et à la guitare. Son premier instrument a été le xylophone que lui apprit à jouer son père. Il fait ses débuts professionnels en tant que membre du Melody Orchestra.
En 1974, il fonde son orchestre baptisé Rockalfil Jazz avec lequel il commence à se produire dans de nombreuses formations hôtelières dont le Naza Hotel dans la ville d’Onitsha, à l’est du Nigeria. C’est au sein de cet hôtel qu’il fait la rencontre des légendes telles que Osita Osadebe and Bobby Benson. Notons que l’ossature principale du Rockalfil Jazz était camerounaise.
Du fait de ses deux origines, Prince Nico Mbarga a toujours navigué entre plusieurs cultures. Cela se reflète même dans sa musique. Celle-ci s’enrichit des rythmes nigérians, ghanéens (Highlife), camerounais (Makossa) et congolais (Rumba). Il chante en pidgin, un mélange d’anglais et de langues africaines.
En 1976, il sort son tube Sweet Mother ; une véritable ode aux mamans. Ce titre va connaitre un énorme succès international et demeure à ce jour le record de ventes jamais réalisé en Afrique (13 à 30 millions d’exemplaires selon les sources). Avec cette chanson, il acquiert une renommée internationale. Notons que son titre Sweet Mother composé depuis 1974 avait été refusé par EMI, qui l’avait jugé « trop enfantin ». La chanson avait été finalement enregistrée deux ans plus tard avec l’aide du producteur expérimenté Rogers All Stars à Onitsha. Le groupe avait répété pendant 6 mois et avait enregistré en direct dans les Studios Decca après une longue nuit de beuverie.
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Arol KETCH – 05.09.2019