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RECEP ERDOGAN :  » AUCUN MUSULMAN NE PEUT ÊTRE TERRORISTE »

Le feu brûle entre la France et la Turquie, et l’attentat de Nice qui a fait trois morts risque encore d’attiser les braises religieuses puisqu’un coran a été retrouvé dans les affaires de l’auteur de l’attaque  qui est un Tunisien de 21 ans.

La Turquie a « fermement » condamné jeudi l’attaque « sauvage » à  travers un communauté. « Nous condamnons fermement l’attaque qui a été commise aujourd’hui à l’intérieur de l’église Notre-Dame de Nice (…) et présentons nos condoléances aux proches des victimes », a déclaré le ministère turc des Affaires étrangères . « Il est clair que ceux qui ont commis une telle attaque sauvage dans un lieu de culte sacré ne peuvent s’inspirer de quelque valeur religieuse, humaine ou morale que ce soit », a-t-il ajouté.

Un jour avant l’attentat, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que c’était  » une question d’honneur  » de s’opposer aux attaques contre le prophète Mahomet dans un discours parlementaire à son parti au pouvoir, rapporte TRT World.

 » Malheureusement, nous sommes dans une période où l’hostilité envers l’islam et les musulmans et le manque de respect envers le prophète se répand comme un cancer, en particulier parmi les dirigeants européens « , avait-t-il déclaré mercredi au groupe parlementaire de son parti Justice et Développement (AK).

Erdogan avait soutenu  que la France, et l’Europe en général, méritaient mieux que les politiques vicieuses, provocantes et haineuses du président français Emmanuel Macron.

Erdogan est remonté contre  Macron qui avait  accusé les musulmans français de  » séparatisme  » et avait décrit l’islam comme  » une religion en crise dans le monde entier « .

« Aucun musulman ne peut être un terroriste, ni aucun terroriste ne peut être musulman. Un terroriste est une personne au cœur noir et un meurtrier sanglant qui n’hésite pas à tuer des innocents pour atteindre ses propres objectifs, qui peut utiliser toutes les méthodes à cette fin « , avait déclaré Erdogan.

Par ailleurs, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a déclaré dans un message sur Twitter qu’il était consterné par l’attaque terroriste de Nice et a exprimé sa solidarité avec le peuple français. « Je suis profondément choqué par l’attaque terroriste de Nice. Pleine solidarité avec la France. Nous sommes unis « , a écrit le Premier ministre grec.

Toujours sur Twitter, le ministère des Affaires étrangères a exprimé sa répulsion face à l’attaque. « Nous exprimons notre dégoût face à l’attaque odieuse de Nice. Nous exprimons nos sincères condoléances aux familles des victimes et notre pleine solidarité avec le peuple et le gouvernement français. Nous sommes unis contre la violence et la haine « , indique le communiqué.

Une femme a été décapitée, un homme a été tué et la deuxième femme, grièvement blessée, a succombé à ses blessures dans un bar proche où elle s’était réfugiée.

A 8H29, l’auteur des faits « entre dans la basilique et y restera un peu moins d’une demi-heure, période durant laquelle il s’attaque à 3 victimes », a relaté le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard lors d’une conférence de presse jeudi soir à Nice. A 8h54, une des victimes, qui succombera peu après à ses blessures, s’enfuit par le côté gauche de l’édifice. C’est alors que la police municipale, alertée par un témoin, intervient et se retrouve face au tueur dans le couloir de cette entrée latérale de l’église.

« Cet homme s’était avancé vers eux de manière menaçante en criant +Allah Akbar+, les contraignant alors à faire usage d’abord d’un pistolet à impulsions électriques puis en faisant feu à plusieurs reprises avec leur arme de service », a rapporté Jean-François Ricard.

Les victimes sont trois paroissiens qui étaient présents dans cette église, en plein cœur de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, le 1er novembre, qui célèbre tous les saints de l’Eglise. La première victime, trouvée près de l’entrée principale, « est âgée de 60 ans, elle présente un égorgement très profond de l’ordre d’une décapitation », a rapporté le procureur. L’assaillant a ensuite égorgé mortellement le sacristain. Vincent L., 55 ans, était père de deux filles.

La troisième victime est la femme qui s’est enfuie de la basilique. Agée de 44 ans, elle « est décédée dans un restaurant situé à proximité de la basilique des suites des multiples plaies », selon Jean-François Ricard. « Cet attentat visait des paroissiens tout à fait ordinaires qui venaient prier très tranquillement », a déclaré sur place Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France.

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