RÉFÉRENDUM ET FÉDÉRALISME POUR LA CRISE AU NOSO
OPINION
Démocratie représentative et démocratie directe: Quel impact dans la résolution de la crise au NoSo ? Cette Exhortation fédéraliste est à prendre au sérieux sinon on retombera dans les mêmes erreurs que d’autres pays en Afrique lors des résolutions des conflits liés problèmes de sécession.
La démocratie représentative s’oppose à la démocratie directe, c’est le peuple qui prend lui-même les décisions. Chaque citoyen assume ses positions et les conséquences.
En 1961 justement nous avons en effet constaté les limites de la démocratie représentative au Cameroun.
Cependant le jeune état indépendant lors de la décision pour la Réunification des deux parties du Cameroun n’avait pas encore une population capable de prendre sagement certaines décisions. La démocratie représentative qui s’appuyait sur une élite avait encore sa place.
Ce qui s’est passé à Foumban en 1961 nous édifie néanmoins et étale les limites de la démocratie représentative :
– Intérêts des élus ne coïncidant pas nécessairement avec ceux des électeurs.
Ceux qui représentaient le peuple Anglophone à Foumban agissaient vraiment dans l’intérêt du peuple Anglophone? De la majorité ?
– Conflit d’intérêts certainement car il y’a eu des négociations et des pots de vin à Foumban.
– Concentration des pouvoirs qui favorise la corruption.
Quasi-impossibilité d’être élu si l’on n’est pas candidat au nom d’un parti. L’élu agit alors en conformité avec la ligne politique de son parti et non en fonction de ses convictions propres.
La démocratie représentative dépossède le peuple souverain de son pouvoir. C’est aussi la dictature d’une élite aux intérêts parfois cachés.
Nous avons constaté tous les limites de cette démocratie représentative dans la mesure où Mr. Ahidjo avait réussi à manipuler toute l’élite politique de la partie Anglophone pour enfin partir d’un état fédéral mal pensé, dans un système monocaméral, sans conseil fédéral ( chambre des représentants du peuple ) et imposer un état Unitaire bien préparé par la France et lui.
Le peuple paye désormais les conséquences.
Plus de 12milles morts au NoSo et un des millions de déplacés.
L’histoire a toujours prouvé en Afrique que les élites sont égoïstes et perverses. Les intellectuels et les élites ne pensent qu’à eux et leurs proches.
Mais regardons les dégâts de ces élites dans nos dix Régions et soyons sages.
Nous ne devons plus tomber dans le piège du passé où on laisse les représentants, une élite décider sur les questions qui impactent chaque citoyen.
Il est important que dans la résolution de la crise Anglophone on use de la démocratie directe.
La démocratie directe est l’une des formes premières de la démocratie, c’est une démocratie dans laquelle le peuple exerce directement le pouvoir politique, alors que dans une démocratie représentative, il l’exerce de manière indirecte.
La Suisse par exemple est dotée d’une forme originale de démocratie directe que facilite le fédéralisme.
Les exemples de mécanismes qui relèvent de la démocratie directe :
– référendum
– assemblées locales
-………
Pour le NoSo nous ne devons plus jouer ou laisser une certaine élite s’amuser avec les réalités locales.
Parfois nous ne voulons pas comprendre que les peuples indigènes dans le Sud-Ouest ont un mot à dire.
1) Il faudra un premier référendum qui permettra déjà aux peuples du Sud- Ouest de décider s’ils peuvent constituer un état avec le Nord Ouest.
C’est fondamental pour déjà trancher s’il peut avoir séparation ou pas.
On pourra déjà acter le résultat pour la suite du dialogue inclusif.
Ceci intègrera déjà la volonté de chaque citoyen.
Cessons d’obliger les gens à faire parfois dans ce qu’ils ne désirent pas ou ce que nous souhaitons.
Nous parlons aux intellectuels africains qui pensent toujours qu’ils ont la science infuse et pourtant on constate que le fiasco sur le continent.
Cette solution paraîtra juste pour toutes les parties prenantes du dialogue inclusif.
2) Le deuxième référendum consistera à savoir si les peuples du Nord-ouest et du Sud-Ouest acceptent l’union sous une forme fédérale.
3) Le troisième référendum consistera à savoir si les 8 autres Régions acceptent le principe fédéral.
Les résultats des 3 consultations nous permettront de trancher en réalité.
Nous devons apprendre du passé.
Les intellectuels et les élites en Afrique sont égoïstes et pervers nous confirmons.
Il faudra de plus en plus procéder par la démocratie directe pour des questions importantes qui impactent le destin d’une nation ou des peuples.
Kuete the federalist