RÉFORME : PATRICE TALON DÉCIDE DE METTRE FIN AUX ÉVACUATIONS SANITAIRES DES MINISTRES, DG ET HAUTS FONCTIONNAIRES
Le président béninois se donne pour ambition de construire dans son pays un hôpital de référence internationale qui n’existe nulle part en Afrique de l’ouest, où chacun pourra se soigner à Cotonou.
« Mon programme, et je le dis haut et fort, c’est que dans quelques années nous allons interdire les évacuations au Bénin » a promis le président Talon.
Le chef d’État béninois a annoncé qu’il voulait reformer les évacuations sanitaires « qui ne profitent qu’aux plus riches ». À l’occasion d’une rencontre avec l’Union Islamique du Bénin, Patrice Talon a annoncé que des réformes dans le système d’évacuation sanitaire du Bénin sont en cours.
Ces réformes visent à réduire les dépenses liées aux évacuations sanitaires qui ne bénéficient qu’à une poignée de béninois, selon le président. Ces privilégiés sont généralement les « ayant-droits de l’Etat, les fonctionnaires, les ministres, les amis du président, les parents du président… » a indiqué Patrice Talon . « Celui qui, dans son village ne connait personne, ou n’est pas proche du pouvoir, n’a pas de chance d’être évacué » se désole le président béninois. Sans toutefois trahir le secret des finances de son pays, il a indiqué que les évacuations sanitaires coûtent chaque année au Bénin des dizaines de milliards.
Grâce à une réforme des évacuations sanitaires, l’essentiel de cet argent pourra servir à l’amélioration des services de santé au Bénin « pour que le plus grand nombre soit soigné » dans le pays. « Ceux qui ont l’argent pourront aller en France, aux Etats Unis ou en Afrique du Sud mais notre argent à nous tous servira à soigner le plus grand nombre », soutient le chef d’État béninois.
« Il y a des gens qui pour un défaut de 1.000 f CFA vont mourir pendant ce temps on dépense 20 millions, 40 millions, 50 millions, 100 millions de francs CFA parfois pour soulager la douleur de certaines personnes qu’on envoie en France, aux Etats Unis ou en Afrique du Sud parce qu’elles ont des maladies qu’on ne peut plus guérir » a indiqué Patrice Talon.