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RÉPLIQUE :  » L’EAU, L’ÉLECTRICITÉ, LE RÉSEAU GSM DU MALI DÉPENDENT DE OUATTARA, IL SUFFIT… »

Opinion :

Tribune des Nations Unies : Le Mali est vraiment tombé bas

Le Colonel Abdoulaye Maïga, le 1er ministre par intérim de la junte malienne

Quelle honte pour l’Afrique ! Le représentant des putschistes s’est offert en spectacle  samedi, à la tribune de l’Onu

Invectives gratuites. Petitesse révoltante. Bassesse de… bas étage. La scène qu’il a été donné de voir à la tribune de l’Assemblée générale de l’Onu, samedi 24 septembre, dépasse tout entendement. Des gamins dans une basse-cour garderaient plus de tenue. De décence. D’intelligence.

Le colonel Abdoulaye Maïga, premier ministre par intérim du Mali a volé bas. Très bas. Le discours qu’il a lu devant le monde entier était truffé d’injures. Le Secrétaire général de l’Onu, le Président en exercice de la Cedeao, le Président de la République de Côte d’Ivoire et celui du Niger ainsi que la France ont été les principales cibles.

La tribune des Nations Unies, un cadre pas tout indiqué pour des droits de réponse
Là où on l’attendait pour poser les préoccupations du Mali et la vision du monde de ce pays d’Afrique de l’Ouest rongé par le terrorisme, le colonel Abdoulaye Maiga s’est livré à des droits de réponses imbibées d’injures à des sommités du monde telles que António Guterres, Alassane Ouattara, Umaro Sissoco Embaló et Mohamed Bazoum. En plus d’adresser une flèche à la France.

Qu’a dit le Secrétaire général de l’Onu pour attirer le courroux des soldats qui ayant braqué le pouvoir à Bamako ? Les militaires ivoiriens arrêtés au Mali ne sont pas des mercenaires. Juste cette vérité. Les Présidents de la Guinée Bissau, président en exercice de la Cedeao et le Président du Niger se feront trainer dans la boue pour avoir aussi abondé dans le même sens. Le dernier se verra même récuser sa nationalité. Or donc il suffit d’avoir un fusil à Bamako pour s’ériger en magistrat capable de retirer sa nationalité à un citoyen nigérien de surcroit le premier magistrat. Incroyable.

Le référendum en Côte d’Ivoire a été voté à 93,42%
Dans ses égarements, le colonel Abdoulaye Maïga a parlé du referendum de 2016 en Côte d’Ivoire qui a permis au Président Alassane Ouattara de se présenter au scrutin d’octobre 2020. « Premier temps : Presqu’en fin de second mandat, donc en principe, non rééligible, il s’agit pour le Président de la République sortant, de déclencher une révision constitutionnelle de manière non consensuelle ».

Je concède à celui dont le maitre à penser aujourd’hui est le sulfureux Franklin Nyamsi, son inculture. De toute façon celui qui même nommé premier ministre ignore les BA BA de la diplomatie, qui ne sait pas distinguer un discours de funérailles à un discours de mariage, ne peut, au moment où il était dans les casernes, savoir ce qui s’est passé en Côte d’Ivoire. Rappelons-lui donc que le référendum de 2016 a été voté à 93,42%. Plébiscite donc. Le Pdci de Bédie, le Fpi de Gbagbo et le Rdr de Ouattara avaient appelé à voter oui.

Le pouvoir en France, une junte ?
Le colonel Abdoulaye Maïga, s’en est aussi violemment pris au gouvernement français, qu’il a qualifié de «junte».

On peut ne pas aimer la politique extérieure de la France. On peut ne pas apprécier le Président Emmanuel Macron. Mais traiter son pouvoir issu d’élections que nombre d’Africains ont suivi depuis leurs pays, de junte, ce n’est pas sortir d’une jungle, c’est s’exposer à la risée de tous.

Le colonel Aboulaye Maiga a humilié le Mali.

Ouattara, le vrai souverainiste
S’il y a un discours qui me scandalise, c’est celui qui fait passer les putschistes maliens de souverainistes.

C’est quoi le Mali aujourd’hui ? Son électricité vient d’Abidjan. Donc son eau courante, son réseau GSM et sa connexion internet. Si la Côte d’Ivoire appuie sur un bouton, la junte deviendra muette. Ni télé ni journaux ni réseaux sociaux.

Ouattara donc, en désactivant juste un interrupteur, peut faire taire les putschistes. Qui n’auront, pour s’exprimer, que les traditionnels griots pour passer de cour en cour.

Ne pensez pas aux groupes électrogènes. Ils fonctionnent avec du carburant et ça aussi, ça vient d’Abidjan.

Le riz consommé à Bamako vient d’Asie. Il y arrive par bateaux français. Tu as beau insulté les Français, sans eux, tu ne manges pas. C’est de quelle souveraineté tu parles ?

Alassane Ouattara contrôle plus de Maliens que Goita
Le Mali aujourd’hui, c’est plus de la moitié de la population dehors. Pire, la population malienne vivant en Côte d’Ivoire est plus importante que celle vivant dans les zones sous contrôle de Bamako. C’est à dire que Ouattara contrôle plus de Maliens que Goita.

Que fait Goita pour renverser cette dépendance totale à l’extérieur ? Rien. Sauf insulter ceux sans qui sa population ne vivra pas.

A l’opposé que fait Ouattara ? Chercher tous les jours les moyens pour que sa population, y compris les ressortissants étrangers, vit mieux. En améliorant son cadre de vie et ses revenus. Constructions de routes, d’écoles, d’hôpitaux de dernière génération, créations d’emplois, augmentation de salaires etc.

Mieux le Chef de l’Etat a lancé un vaste programme d’industrialisation intégrant la transformation des produits agricoles. C’est-à-dire que Ouattara est en train de fabriquer sur place tout ce dont les Ivoiriens ont besoin. Des appareils électroménagers aux voitures en passant par les produits alimentaires. Ce n’est pas ça la souveraineté ? Si mais les gens font express.

Ouattara a aussi chargé son Premier ministre Patrick Achi d’accélérer la production nationale en produits vivriers notamment en riz, mais, mil, sorgho. Ainsi que les ressources halieutiques. Parce que Ouattara s’est fixé un objectif, avant 2030, la Cote d’Ivoire doit atteindre la souveraineté alimentaire. Ah oui, ce mot souveraineté, quand la Cote d’Ivoire l’utilise, c’est dans son sens noble. Pas au sens ‘’goitatique’’ fait de fanfaronnade.

Un homme, si tu veux aller sur la place publique pour dire que tu es autonome, cela veut dire que tu es capable de te prendre en charge, à commencer par la nourriture. Mais quand sans les autres tu ne peux pas t’éclairer, avoir l’eau courante, te nourrir, et que la propension de tes enfants c’est d’aller chez les autres, sauf à se ridiculiser, ne parle pas d’autonomie, encore moins de souveraineté.

Quand tu le fais et puis les gens ne disent rien, c’est le double mépris. Ils se disent, lui là, si ce n’est pas à cause de ses enfants, on allait l’affamer et le plonger dans le noir. Un jour, il faut que tu comprennes ce langage.

Au nom de quel peuple ?
Je ne sais pas sur quelle base les gens utilisent le mot peuple. Le peuple, c’est l’expression d’une majorité. Qui ne se dégage qu’à l’issue d’un scrutin. Ou d’une Assemblée générale.

Cette majorité peut être admise par sondage. A la limite.

Quand tu prends le pouvoir par la force, tu ne peux pas parler au nom du peuple. C’est une aberration. Tu diriges un gouvernement issu des armes et nom du peuple.

Lorsque tu émets un point de vue, tu ne peux l’attribuer au peuple. Même si tu as l’impression que d’autres personnes le partagent.

Parce que tu as un fusil ou un micro, tu ne peux pas dire que le peuple est derrière toi. Si tu veux le savoir, organise les élections. Or quand on n’en parle, tu deviens hystérique.

Pourtant tu continues de t’exprimer au nom du peuple. Avec quel mandat ? Tu continues aussi d’arguer que ton gouvernement de putschistes est le gouvernement du peuple souverain. Quelle énormité !

Boubacar Dan Zourmani

Bledson

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