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RETOUR EN PRISON POUR SOULEYMANE DIAWARA

Il avait déjà passé plus de deux mois en détention provisoire. Maintenant, trois ans de prison, dont un ferme, ont été requis contre l’ex-footballeur de l’OM Souleymane Diawara, jugé dans une affaire d’extorsion à l’encontre d’un vendeur de voitures de luxe avec lequel il avait un litige.

La même peine a été requise, devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), contre son frère Adama, et des peines d’emprisonnement moins élevées ont été demandées à l’encontre de quatre complices présumés.

Le jugement dans cette affaire a été mis en délibéré au 6 juin prochain, rapporte Le Dauphiné, qui précise que l’audience s’est achevée peu après minuit.

Souleymane Diawara avait acheté en 2012 une Porsche Cayenne pour 50 000 €. Du cash « non déclaré », qui provenait de « sponsors à l’étranger », selon l’ancien joueur. Le vendeur, depuis condamné pour escroquerie dans une autre affaire, ne lui aurait pas dit qu’il s’agissait d’une voiture volée.

Le tribunal reprochait à l’ancien défenseur international sénégalais d’avoir envoyé trois ans plus tard son frère et les quatre autres prévenus au domicile du vendeur, à Reillanne (Alpes-de-Haute-Provence), lui réclamant un versement de 50 000 € à leur tour et repartant avec une BMW  en gage .

« Nul ne doit se faire justice à soi-même », a déclaré le procureur de la République, Stéphane Kellenberger, après neuf heures de débats, décrivant Diawara comme « l’instigateur ».

Jeudi à l’audience, l’ancien joueur de l’Olympique de Marseille et de l’OGC Nice Souleymane Diawara, a expliqué avoir parlé au téléphone avec le vendeur, pendant cette expédition. « Je lui dis ‘tu m’as souvent menti, je prends quelque chose en garantie, la BMW 7 en caution’. Il a accepté », a-t-il assuré. Souleymane Diawara a précisé que la voiture devait être rendue après un premier versement de 10.000 euros, puis de 2.000 euros par mois ensuite. Vêtu d’une chemise sombre et d’un jean gris, l’ex-footballeur de 40 ans a admis avoir été « un peu naïf » lors de sa première rencontre avec le vendeur de voitures, à l’été 2012 sur une plage de Saint-Tropez. « Je l’ai pris d’affection », a ajouté celui qui est aujourd’hui actionnaire de l’Athletico ( national 2).

Pourquoi ne s’est-il pas déplacé lui-même chez le vendeur et y a-t-il envoyé son frère et ses complices? « Je n’avais pas le temps, j’avais les entraînements, j’étais fatigué (…) Je ne suis pas un voyou. Je regrette parce que j’aurais dû faire comme tout le monde, porter plainte. La violence, ça n’amène à rien, la preuve cela nous a amenés en prison », a ajouté celui qui avait fait deux mois et demi de détention provisoire à l’époque.

Le vendeur a assuré de son côté qu’il ne savait pas, à l’époque de la vente, que la Porsche Cayenne avait été volée. « Les échanges sont montés crescendo. On n’arrivait plus à s’entendre. J’ai fait l’autruche », a-t-il raconté. Lorsqu’Adama Diawara est arrivé, « je suis rentré chez moi pour me barricader. C’était une expédition. J’ai eu peur pour ma femme et mes enfants. A peine j’ai ouvert la porte, j’ai pris un coup derrière, j’ai trébuché. Ça été deux heures d’insultes et de pression », a-t-il déclaré .

« Cela fait quatre ans. On a fait huit déménagements depuis. Si j’avais été armé ce soir-là, je les aurais tous flingués », a lâché l’ancien militaire qui a passé deux décennies dans la Légion étrangère

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