RETOURNEMENT: JEAN PING INVITÉ À PRÊTER SERMENT COMME CHEF D’ÉTAT DU GABON
L’ancien vice-premier ministre d’Ali Bongo, Bruno Ben Moubamba, aurait-il retrouvé la lucidité politique ? Hier nuit, le trublion de l’arène politique nationale en guerre assumée contre Brice Fargeon, le directeur de cabinet d’Ali Bongo, s’est fendu d’un court message d’hommage à Jean Ping dont il n’a jamais caché l’animosité. Bruno Ben Moubamba a ainsi salué « sa constance, sa détermination et son action salvatrice » face au régime d’Ali Bongo dont il était l’un des vifs défenseurs avant son éviction brutale le 7 septembre 2017. Avant de l’inviter ce mercredi, à prêter serment pour être le nouveau président du Gabon.
Le caméléon politique Bruno Ben Moubamba refait à nouveau parler de lui. Viré du gouvernement Issoze Ngondet pour indiscipline, l’homme politique s’était exilé volontairement en France où il ne manque plus de mots amers pour décrire le régime d’Ali Bongo. Ali Bongo qu’il présentait encore dans un passé récent, comme l’homme providentiel dont avait besoin le Gabon. A contrario, pour Moubamba, l’opposant Jean Ping était tout sauf un modèle à suivre.
Il semblerait que cette posture de BBM appartienne désormais au passé. A en croire le post publié hier sur Facebook par le président de l’ACR qui, a échoué à se relancer en politique lors des législatives d’octobre 2018 après son éviction du gouvernement, les choses auraient changé. « Finalement, je salue Monsieur Jean Ping pour sa constance, sa détermination et son action salvatrice », a déclaré Bruno Ben Moubamba qui appelle depuis plusieurs jours à une « révolution populaire contre le racisme géopolitique incarné par Brice Fargeon ».
Sur sa lancée, Bruno Ben Moubamba a rajouté ce mercredi être prêt à suivre celui qui conteste depuis la présidentielle d’août 2016, la victoire d’Ali Bongo. « Jean Ping doit prêter serment et nous serons derrière avec lui ! », a insisté l’ancien vice-premier ministre d’Ali Bongo ce matin. Avant d’ajouter : « Moi, je considère qu’au stade où nous sommes arrivés, Jean Ping peut raisonnablement envisager de prêter serment. Et c’est ce que je lui dirai quand je le verrai ».