RÉVÉLATIONS : LE FOOTBALLEUR EMILIANO SALA A ÉTÉ EMPOISONNÉ
« Des tests toxicologiques ont révélé que le passager présentait un niveau de saturation élevé en COHb [la carboxyhémoglobine, qui associe le monoxyde de carbone et l’hémoglobine et qui inhibe la délivrance d’oxygène dans le corps] », a déclaré mercredi 14 août le bureau d’enquête britannique sur les accidents aériens (AAIB) dans un bulletin spécial.
Selon les tests, Sala présentait un taux de saturation en carboxyhémoglobine (COHb) de 58 %. « Un niveau de COHb de 50 % ou plus chez un individu par ailleurs en bonne santé est généralement considéré comme potentiellement fatal », ajoute le communiqué.
Voilà de nouveaux éléments qui vont relancer l’enquête sur la mort d’Emiliano Sala . Des tests prouvebt que le footballeur argentin a été exposé à de fortes doses de monoxyde de carbone avant le crash de son avion.
Le 21 janvier dernier, Sala et son pilote s’étaient écrasés dans la Manche alors qu’ils volaient en direction de Cardiff. Les causes de l’accident restent incertaines. Le manque de qualifications du pilote ou le mauvais état de l’avion ont été évoqués, mais ces derniers tests esquissent un début de scénario: Une intoxication au monoxyde de carbone.
Le footballeur a été exposé à des doses potentiellement mortelles de ce gaz toxique.
Et il en est probablement de même pour le pilote, indiquent les enquêteurs britanniques, mais il est impossible de le savoir avec certitude. Contrairement à celui du footballeur, le corps du pilote Dave Ibbotson n’a toujours pas été retrouvé. Où est-il donc passé ? Était-il avec Sala dans l’avion au moment du crash?
Si ces résultats font avancer le dossier, c’est parce que l’inhalation de monoxyde de carbone peut provoquer étourdissements, somnolence, perte de connaissance et même la mort. De quoi « réduire ou inhiber les capacités du pilote », explique le bureau britannique des accidents aériens. Mais alors comment ce gaz est-il entré dans l’habitacle ? C’est désormais la main de l’assassin ou du commanditaire de cet accident qu’il faut retrouver.