RÉVOLUTION DES CASSEROLES AU GABON : LE GOUVERNEMENT SOUS LE FEU

Comme si la flétrissure sociale déjà très perceptible dans le quotidien des gabonais confusément appelés « les populations » n’avait pas suffisamment traumatisé la conscience collective,ils se sont savamment confondus en déclarations enchaînées à souffler sur les cendres de cet autre jeudi noir que couve la crise postélectorale de 2016.

Des jeudis noirs se succèdent.
Ironie du sort ou mauvais sort.Une mauvaise ironie à covider ou confiner le sort de ceux qui additionnent des casseroles derrière eux dans cette conjugaison en mode impératif d’une crise sanitaire dans un Gabon au contact du monde moderne et résolument engagé à inventer sa modernité.

2 morts…2 morts de trop à balle réelle face à des casseroles.Seigneur d’où vient cette gachette facile !
Doit on comprendre que toutes contestations au Gabon,même pacifique,oscillent desormais entre la prison et la mort? Regner par la peur n’a jamais été un système de gouvernance qui a eu raison des peuples.Relisez tous les manuels d’histoire.

Des gamins honteusement exposés sur la place publique au journal télévisé de 20h comme réponse aux vidéos virales des concerts de casseroles à chaque 20h à l’heure d’un couvre-feu qui n’est pas sans couver le feu des gemissements,des frustrations,de la galere à joindre les 2 bouts…des ventres vides à 18h en ce jeudi 18 février 2021.

Gouverner n’est ce pas prévoir?
À l’apaisement des maux,ils y oppose les mots d’un ton impératif.Feignent-ils d’ignorer les leçons de l’histoire ou serait-ce le doux vertige que procure la nomination à un poste qui leur fait perdre le sens de réalité des choses.Qu’en sera-t-il demain lorsque vous ne serez plus à ce poste? Là est la vraie réponse à la question.

Qu’en sera-t-il de votre demain lorsque votre regard croisera celui de ces gamins honteusement exposés au journal télévisé de 20h au nom de l’application de la loi et du respect de l’état de droit.
Comment peutl-on rester sourd aux bruits de ces casseroles…de ce peuple qui souffre?

De quelle célérité de la justice gabonaise parle-t-on lorsque tous les jours des milliers d’employés gabonais meurent de désespoir,de faim à cause de ces patrons d’entreprises inculpés d’abus de biens sociaux mais curieusement laissés indéfiniment en liberté provisoire par ceux-là même qui disent faire respecter la loi.

Des gamins gabonais!
Des gamins à la Gavroche pour dénoncer cette misérable vie dans un Gabon où Dieu a tout donné.Dieu parlons en un peu,surtout de sa longanimitė.

Même si Victor Hugo n’est pas lu de tous mais il y a dans son œuvre des vérités applicables à tous.Tout comme « La courbe du soleil » de notre Okoumba Nkoghe est d’une actualité à titiller la prophétie avec des Njoye d’une autre étoffe dans ce pays Mayi qui pourrait être ce Gabon à la gestion approximative de la crise sanitaire.

Songez vous réellement à l’avenir de vos propres enfants par tant d’injustices fleuries pendant l’exercice de vos fonctions?
À covider tout pour le tout,les gabonais ont compris que c’est l’arbre qui cache la forêt.
Oui les autres problèmes qui accablent ce que vous appelez »‘les populations »sont occultés.

Covid-19 le bon prétexte.
S’il y a une vérité qui s’est toujours imposée dans le temps c’est que quelque soit la durée de la nuit,le jour finit toujours par se lever.
À ce nouveau jour qui arrive dans ce Gabon où tout le monde connaît tout le monde qu’adviendra-t-il de votre zèle sans intelligence?Qu’en sera-t-il du bruit de ces casseroles derrière vous?Songez-y.

Il est clair que la mauvaise gestion de cette crise sanitaire liée à la covid-19 avec son cortège de malheurs sonne déjà comme des casseroles que traînent certaines personnes, génies de l’intrigue,et dont le sort ou la carrière professionnelle est compromise à un confinement total dans le Gabon à venir.J’ai écrit.

Chamberland Moukouama