SAMUEL ETO’O ACCUSÉ D’AVOIR FINANCÉ LA RÉBELLION D’ABDOURAMAN
Depuis quelques jours, je suis interpellé à propos de la récente annonce d’Abdourahmane qu’il maintenait son appel au Tas.
Beaucoup estimant que cette (nouvelle) position venait démentir ouvertement une de mes publications dans laquelle j’affirmais que c’est bel et bien SEF qui finançait ses recours ces dernières années. Prenant en otage ainsi la fédé ces dix dernières années.
J’ai pris un peu de temps avant de répondre, parce que je suis hyper occupé ces jours-ci, début d’année oblige. Raison pour laquelle je fais ce post très tôt ce matin, avant de véritablement attaquer ma journée.
Revenons à nos moutons : prétendre que le fait qu’Abdourahmane maintienne son recours au Tas est une contradiction du fait que c’est SEF qui le finançait, c’est faire preuve soit d’une grande inculture soit d’une énorme mauvaise foi.
Alors pour que nous sachions tous ce qui se joue actuellement, je vais vous répondre en vous en illustrant mes propos avec la situation d’un pays que nous connaissons tous : la Côte d’Ivoire.
Est-ce que le fait que Soro soit aujourd’hui le pire opposant de Ouattara, annule-t-il le fait que c’est ce dernier qui a financé la rébellion dirigée par Soro entre 2002 et 2011 ?
Le penser, c’est ignorer lamentablement quelles sont les règles qui régissent le mercenariat (parce que c’est bien de cela qu’il s’agit ici)
1- Le mercenaire n’a aucune loyauté et est un éternel ingrat
Le mercenaire est un illustre égoïste, narcissique qui n’a de maitre que ses propres intérêts. C’est pour cela qu’il peut servir une personne et servir son pire adversaire dans l’heure qui suit, sans transition.
Pour la petite histoire, c’est Gbagbo qui a amené Soro en politique, en aidant à créer et en finançant à hauteur de dizaines de millions la Fesci. Pendant des années Gbagbo a logé, nourri, éduqué et libéré Soro quand le gouvernement dirigé par Ouattara l’enfermait. Mais cela n’a pas empêché Soro de plus tard se rallier à Ouattara pour détruire littéralement la vie de Gbagbo.
De la même manière, il est connu et reconnu de tous que c’est le président Iya qui a amené Abdourahmane (qu’on présente comme un ancien répétiteur de ses enfants) dans le monde du football. Mais, Dieu seul sait qu’il n’y a personne sur cette terre qui a autant combattu et contribué à détruire la vie du président Iya comme Abdourahmane, qu’il avait pourtant sorti de la misère totale !
2- Le mercenaire n’est jamais satisfait et se prend pour « Dieu »
Ce qui gâte souvent les relations entre le mercenaire et ses patrons, c’est le partage du gâteau une fois au pouvoir, car le mercenaire n’est jamais satisfait, puisqu’il estime que si son patron est arrivé au pouvoir, c’est grâce à lui. Alors il en veut toujours et toujours plus.
C’est pour cela que bien que Soro fût président de l’assemblée nationale, avec un budget autonome chiffré à hauteur de dizaines de milliards, il n’a jamais été satisfait, n’hésitant pas à dire à qui voulait l’entendre : « Allez dire à Alassane que s’il est devenu président c’est Grace à moi ! C’est moi qui ai pris tous les risques ! ». Pour le démontrer, il ne va pas hésiter à faire descendre les militaires (anciens rebelles) dans les rues, après la modification constitutionnelle de 2016. Menaçant de faire tomber Ouattara quand et comme il voudra !
De la même sorte, Abdourahmane estime que si SEF son ancien patron dans la « rébellion » est arrivé à la tête de la fédé, c’est uniquement grâce à lui qui a soigneusement savonné la planche à tous les exécutifs successifs depuis Iya (Owona, Tombi, Happy, Seidou). Aussi, aurait-il eu des prétentions des plus faramineuses se chiffrant en milliards, en plus des exigences de postes pour lui et ses proches. Toute chose que son ancien patron ne pouvait accepter car cela reviendrait tout simplement à se dépouiller de tous les fonds et pouvoirs au profit de celui qui se veut le nouveau Raspoutine de la fédé !
Voilà pourquoi, il a décidé de perpétuer la « rébellion » en maintenant son recours au Tas pour faire tomber SEF. C’est le syndrome de Frankenstein, c’est-à-dire le syndrome du monstre qui finit par dévorer celui qui l’a fabriqué !
S’il estime que ce que je dis est faux, qu’il rende public la teneur précise et exhaustive de la « passe » qu’il a faite à son « frère et ami » après leurs négociations occultes !
Sur ce, Jummah Mubarak !
Par Moussa Njoya