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SEXTAPE CAMUS MIMB: LE PLUS GROS SCANDALE DU CAMEROUN

Que retenir de « l’affaire MALICKA » ? Cette affaire était elle-même précédée de l’affaire des détournements des fonds COVID-19, qui elle-même a été suivie de l’affaire de tribalisme supposé de l’artiste Bikutsi COCO ARGENTÉE.
Il faut qu’on se rappelle qu’avant cette affaire, il y a eu celle du viol des filles EPANYA, l’affaire des personnes assassinées et défénestrées de MIMBOMAM, l’affaire VANESSA TCHATCHOU, l’affaire de la fille de l’épouse d’AMOUGOU BELINGA , l’affaire des morts d’ÉSEKA où un ministre a donné l’ordre a un train de voyager et des milliers de personnes ont été tuées. Que penser de l’affaire Bibi NGOTA, de l’affaire de Samuel WAZIZI ? L’affaire des détournements des 3 000 milliards FCFA de la CAN ? Des stades qui ne finissent jamais, avec un tout un ministre qui a fait prendre un engagement au Président devant les médias du monde que « le Cameroun sera prêt le jour dit », mais au jour dit on parle de « glissement de date » ?

Pourquoi n’avons-nous pas été indignés que ces ministres responsables de ces scandales soient toujours en poste et occupent des postes plus importants, passant de simples ministres à ministre d’État ?

Plusieurs autres affaires n’ont pas connu la vague d’indignation est encore l’objet « l’affaire MALICKA ». Il y ces 3000 morts de la crise anglophone (selon les chiffres officiels), qui sont morts alors que la plupart des camerounais continuent à vivre leur vie comme si de rien n’était.

Pourquoi cet intérêt soudain pour l’affaire Martin Camus MIMB ? Comme si ce dernier était devenu l’incarnation du mal, alors que nous savons bien qu’il y a pire que lui. Je ne justifie pas ce qu’il a fait ; bien au contraire, je le condamne. Je m’interroge sur la raison pour laquelle les vraies affaires ne nous intéressent-t-elle pas ? Je vais en citer quelques-unes :

L’affaire Yves Michel FOTSO
-Condamné à perpétuité pour détournement de près de 50 millions d’euros, pour avoir loué par ses trois sociétés écrans à la compagnie aérienne des avions achetés avec l’argent du contribuable.
-Condamné à 25 ans de prison ferme pour détournement de 25 millions d’euros détournés en 2001 dans le cadre de l’achat manqué de l’avion présidentiel.

L’affaire ATANGANA MEBARA
-Condamné à 25 ans de prison par le TCS pour détournement, courant 2003 de 2,9 milliards de FCFA destinés à l’achat de l’avion présidentiel.
-Condamné à 20 ans de prison pour malversations financières dans l’affaire Cameroon Airlines.

-Condamné à 15 ans de prison pour malversations financières dans l’affaire de l’achat de l’avion présidentiel
Il y a aussi eu les affaires MEBE NGOH, ABAH ABAH, etc.

Posons-nous les bonnes questions et demandons-nous ce qui ne va pas dans notre pays. Pourquoi autant de mal ? Pourquoi autant de méchanceté ? Que devons-nous faire ?

NE SOMMES-NOUS PAS UNE NATION D’HYPOCRITES ?
Une nation dans laquelle les journalistes passent des journées à parler des problèmes périphériques en laissant les vrais problèmes. Sous nos yeux, le Chef de l’État qui est venu solliciter le suffrage universel de ses concitoyens a donné donner une délégation de signature permanente à son Secrétaire Général ; comme pour nous dire qu’il est élu, mais il va charger quelqu’un d’autre de diriger le pays, car pour quelle raison allez-vous déléguer votre responsabilité de façon permanente à quelqu’un si vous êtes disponible ? Nous avons donné le pouvoir divin à un homme. D’autres disent qu’il est « plus que JÉSUS » ; pour d’autres, « il est partout », « il est omniprésent ».

Nous sommes un pays dans lequel il est interdit de parler de la vie du pays après un homme qui est proche de 90 ans ; un pays où la plus grande prouesse du Président est de prouver qu’il n’est pas mort ; un pays où les gens sont experts en politique ivoirienne, malienne, guinéenne, mais ne voient rien lorsque les choses se produisent sous leur nez ; un pays où on qui critique Ouattara d’être un suppôt de la France et se tait lorsque le Président, après le Dialogue National, dit qu’il est venu rendre compte à son petit-fils, le Président français. Assumons notre hypocrisie ! Nous sommes hypocrites !

Dans quel pays un président est-il responsable de nommer les gens mais n’est pas responsable lorsque ceux-ci font de lourdes fautes de gestion ? Dans le football, dès que l’équipe joue mal, on limoge le coach. Avons-nous alors le pouvoir de limoger le coah ?

Nous sommes un pays où l’unité de mesure du détournement c’est le milliard ? Qu’est ce qui est plus méchant et qui devrait nous indigner le plus ? Est-ce « l’affaire MALICKA », où le principal mis en cause, le journaliste Martin Camus MIM, a quand même le mérite de demander pardon.

Nous sommes un pays dans lequel les ministres sont plus riches que les hommes d’affaires ; un pays où les enquêtes s’ouvrent et ne se ferment jamais ; un pays où on vote la loi sur la décentralisation en 1996 pour l’appliquer en 2020, c’est-à-dire 24 ans après ; un pays où la loi sur la déclaration de la fortune des personnes occupant les fonctions publiques est votée et jamais appliquée, mais où on crée tous les jours des commissions pour combattre la corruption alors que c’est la corruption même qui est le mode de gouvernance du pays ; un pays où pour avoir un simple passeport, les gens doivent souffrir, attendre des temps indéfinis.
Nous sommes un pays où une entreprise d’approvisionnement en énergie électrique peut impunément être défaillante autant qu’elle veut, et ceci pendant des années, nous faisant perdre nos appareils, nos maisons, et bien d’autres choses.

Acceptons-le : nous sommes morts depuis longtemps, nous sommes une nation de zombifiés, un pays où les détourneurs de fonds sont ministres et menacent les honnêtes citoyens. Dans un pays normal, comment cela est-il possible ? Ce qu’il y a de positif avec les gens qui sont morts c’est qu’ils ne peuvent plus mourir une seconde fois.

C’est pour cela que tous les camerounais doivent se lever pour demander des compte au sélectionneur de l’équipe du Cameroun ; c’est le temps de faire que cette génération serve à quelque chose. Il faut que tout s’arrête au Cameroun et qu’on repose les bases de l’État, qu’on se donne les moyens d’avoir le pays que nous voulons.

Nous sommes un pays dans lequel les musiciens soutiennent les décideurs et se plaignent que le droit d’auteur n’existe pas ; un pays où la Cour Suprême peut prendre une décision et un individu, fut-il ministre, décide de ne pas l’appliquer.

L’affaire MALICKA nous interpelle tous.
Rappelons-nous de cet enfant qui avait poignardé son camarade au Lycée Bilingue de Deido. Quelles sont les mesures qui ont été prises pour prévenir ce type de chose dans l’avenir ? Nous sommes dans l’émotionnel comme des gens désœuvrés qui attendent la prochaine histoire pour s’occuper, alors que les histoires, il y en a tellement. Peut-être que la prochaine MALICKA sera votre fille…

Nous sommes dans un pays où les jeunes n’ont plus le droit de rêver parce que l’ascenseur social est tombé en panne depuis longtemps,
Nous sommes dans un pays où les gens qui dénoncent les mauvaises pratiques comme des éclaireurs finissent par sacrifier leurs convictions pour accéder à la mangeoire, car on a institué, L’INTERDICTION DE NE PAS ÊTRE D’ACCORD. Nous sommes dans un pays où les oppositions ont pour rôle d’accompagner le parti au pouvoir, au risque de ne plus être « républicains »

INDIGNONS-NOUS D’AVOIR PERDU NOTRE CAPACITÉ À NOUS INDIGNER
Le Cameroun a un problème clair : c’est la gouvernance ; le reste, ce sont des épiphénomènes.

Il faut que tous les camerounais se battent, quel que soit leur parti politique, pour qu’un code électoral consensuel soit pourvu. C’est une urgence absolue ! C’est étonnant que le parti qui dit avoir la plus grande assise nationale, qui aurait tout à gagner à établir les règles crédibles pour des élections crédibles, soit celui qui n’en veut pas.

Ce n’est une question de partis politiques : c’est une question de retrouver notre capacité à apprécier la gestion de ceux que nous avons vraiment choisis et de les reconduire si nous les voulons encore, ou alors de les déposer si nous n’en voulons plus. Un dirigeant qui sait qu’il doit son pouvoir au peuple va gérer dans la perspective de satisfaire son vrai patron qui est le peuple.

Il ne faut pas qu’on soit des observateurs passifs en laissant les leaders qui se battent pour ces idéaux seuls. Montrons aux leaders qui se battent pour cela qu’ils ne sont pas seuls, car c’est l’intérêt de chacun qui est en jeu.
NB : Je ne suis pas politicien. J’aime tous les hommes, quel, que soit leur parti. Ce sont des observations d’un citoyen.

Apôtre Charles Diboue

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