Afrique Politique

SOUS LES PRESSIONS INTERNATIONALES, PAUL BIYA RÉORGANISE LE CAMEROUN

C’est la course contre la montre. Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU se réunit pour une cession extraordinaire le 16 décembre 2019, Paul Biya s’est subitement réveillé pour convoquer une session extraordinaire de l’Assemblée Nationale le vendredi 13 décembre 2019. Par la suite, il a enchaîné en convoquant également une cession extraordinaire du Sénat .

Selon certaines sources , le statut spécial des deux régions anglophones et possibilité d’un report des élections du 9 février feront sûrement objet de grand débat. Une information inopinée alors les candidats admis en liste sont déjà tous près pour la grande échéance.

Ce vendredi 13 décembre 2019, lors de la session extraordinaire du parlement,  la « loi sur les collectivités locales décentralisées » sera présentée aux députés.

Selon les informations dignes de foi, cette loi va donner une plus grande liberté d’action pour les maires et les élus locaux. En termes d’innovation, le poste de « délégué du gouvernement » sera supprimé ; ce qui signifie qu’il y aura désormais des maires élus démocratiquement dans 100% des villes du pays ! Une grande première dans le pays! Ces maires bénéficieront d’un transfert de compétences en ce sens qu’ils s’occuperont par exemple des ressources humaines dans les écoles, les dispensaires, etc.

Autre innovation, la Création d’un poste de « médiateur régional » qui n’aura pas de pouvoir direct (contrairement aux juges), mais qui permettra aux citoyens de résoudre certains conflits de manière rapide et pacifique.
Concernant les maires: dans une ville comme Yaoundé, il y aura désormais 1 maire central de Yaoundé, et 1 maire pour chacun des 7 arrondissements que compte la ville. Ce sont les 7 maires d’arrondissements, avec une partie de leurs conseillers municipaux, qui éliront le maire de Yaoundé désormais !

Ladite loi permettra aussi une meilleure redistribution des richesses (15% des recettes de l’État seront consacrés à la décentralisation).
Pour ce qui est du statut spécial des régions anglophones, cette loi permet de tenir compte des spécificités du NOSO (spécificité linguistique, héritage historique, et spécificités du système éducationnel et judiciaire. Cette loi permettra, par exemple, une meilleure intégration de la « common law » dans les juridictions locales et à la cour suprême.

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