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SUIVANT  » LE SYNDICAT « LES DÉPUTÉS DIMINUENT LE MONTANT DE LA DOT

Après  » le Syndicat  » qui fixe les frais de transport aux femmes à 2000 francs CFA, les parlementaires gabonais viennent à leur tour de se pencher sur les montants faramineux de la dot exigés souvent par les belles-familles aux prétendants.

Lundi 21 décembre 2020, l’Assemblée nationale du Gabon  a adopté la proposition de loi portant reconnaissance légale et fixant le régime juridique du mariage coutumier au pays d’Ali Bongo. Cette adoption  a donc permis de légiférer sur la problématique de la dot qui est désormais plafonnée à 1,5 million de FCFA. Pas plus!

Au cours d’une plénière dirigée par le président de l’institution Faustin Boukoubi, le Parlement a  adopté la proposition de loi portant reconnaissance légale et fixant le régime juridique du mariage coutumier défendue  par le sénateur du département de la Bayi-Brikolo Ernest Ndassiguikoula. Une adoption qui vient concilier la pratique des concitoyens avec le cadre juridique en matière de mariage.

L’adoption de cette loi a également permis de légiférer sur la question de la dot qui faisait l’objet dans le temps de toute forme d’escroquerie , notamment sur le plan pécunier. Ainsi, la loi dispose désormais que la dot « ne doit pas faire l’objet de spéculation ». Dans le même ordre d’idée « le montant de la dot ne peut excéder la somme d’un million cinq cent mille FCFA ».

Conséquence , la légalisation de la dot a  pour effet d’abroger toutes les dispositions antérieures contraires, notamment celles de la loi 20/63 du 31 mai 1963 portant interdiction de la dot.

En effet, selon la loi la loi n°2/63, portant interdiction de la dot, en son article 3, « sera puni d’un emprisonnement de trois mois à un an et d’une peine d’amende de 36.000 à 360.000 francs ou à l’une de ces deux peines seulement quiconque enfreindra les dispositions de la présente loi soit en exigeant ou en acceptant, soit en remettant ou en promettant aux parents des présents en argent ou en nature ».

Cette loi,  datant de 1960, est donc définitivement reléguée aux oubliettes . Même les parlementaires, magistrats, ministres, pourtant au fait de cette loi, se pliaient déjà  à la pratique culturelle de la dot. Mais, la diminution de la dot ne plaît pas à beaucoup de femmes qui sont déjà confrontées à la réduction de leur train de vie par l’effet des  » Syndicats d’hommes « .

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