TALON JETTE EN PRISON PLUS DE 100 JEUNES POUR ACCOUTREMENT SEXY
La Brigade des mœurs passe à l’action: déjà plus d’une centaine de cas déférés pour atteinte à la pudeur. Au Bénin, selon le point fait par le commissaire de première classe Emmanuel Agbodjan et rapporté par « La Nation Bénin », plus d’une centaine de jeunes sont déférés pour outrage à la pudeur publique.
« Ce sont en grande majorité des cas d’atteinte à la vie privée sur la toile ou encore les filles qui diffusent et partagent des images à caractère sexuel ou obscène sur les réseaux sociaux, les gens qui s’habillent sans décence, les jeunes garçons que l’on voit en circulation avec le pantalon en dessous des fesses, les filles qui s’habillent les perles exposées, le nombril dehors, les seins à peine voilés… »
La Brigade des moeurs ne badine pas au Bénin. Avec la mise à disposition de la police d’équipements modernes et technologiques même les diffuseurs de scènes obscènes et impudiques sont démasqués. Les dénonciations sont aussi encouragées.
S’habiller de façon indécente est un outrage à la pudeur publique, un fait réprimé par le code pénal béninois . » La Brigade des mœurs s’intéresse aux faits d’outrage à la pudeur publique. Les gens qui s’habillent sans décence, les jeunes garçons que l’on voit en circulation avec le pantalon en dessous des fesses ; les filles qui s’habillent les perles exposées, le nombril dehors, les seins à peine voilés… La Brigade des mœurs est chargée de réprimer ces comportements qui sont constitutifs d’infraction à la loi pénale. Une personne normale, qui a tous ses sens mais qui s’habille de façon à provoquer les autres et porter atteinte à la pudeur publique est en infraction » soutient le commissaire de police de première classe Emmanuel Agbodjan, chef adjoint de la Brigade des mœurs. Les tendances vestimentaires de nos jours donnent en effet à réfléchir. Pour certains, en proie à une modernité outrée, plus l’on est peu recouvert, mieux l’on est bien habillé. « Ceux qui s’habillent de façon indécente savent pour la plupart du temps ce qu’ils font mais ils se disent que c’est la mode. La Brigade des mœurs est là pour leur dire que la mode n’est pas une immunité et ne protège pas contre la rigueur de la loi », fait observer le commissaire Emmanuel Agbodjan. « Il y a des cas qui deviennent préoccupants. Ce sont les cas d’atteinte à la vie privée sur l’espace virtuel ou encore ces jeunes filles qui diffusent et partagent des images à caractère sexuel ou obscène sur les réseaux sociaux « ,, dénonce le chef adjoint de la Brigade des mœurs. A l’en croire, plusieurs cas d’outrages à la pudeur et d’atteintes à la vie privée ont été déférés.
« De 2020 à 2021, la Brigade des mœurs a reçu plus d’une centaine de cas. Beaucoup de procédures ont été faites en la matière et plusieurs cas ont été déférés tant à Calavi qu’à Cotonou. Nous faisons beaucoup de recherches sur ces personnes. Il y a des procédures qui sont actuellement en cours », précise-t-il. De plus en plus, la Brigade des mœurs s’inscrit dans la révolution numérique qui embrase tous les secteurs du pays et se perfectionne à l’utilisation de l’outil informatique. Même si elle n’est pas totalement équipée, la Brigade des mœurs travaille avec l’Office central de répression de la cybercriminalité qui l’aide dans les recherches sur l’espace virtuel et lui reverse les informations.
Plus que par le passé, la dépravation et les pratiques impudiques ont aujourd’hui droit de cité dans les villes, au nom d’une certaine mondanité. L’évolution technologique et l’essor du numérique en rajoutent à cette extraversion. Mais une bonne éducation éloigne les enfants des comportements déviants qu’ils pourraient avoir. « Le dialogue parent-enfant est pour moi la clé du respect des bonnes mœurs dans la société. Des parents qui ont la facilité d’échanger avec leur enfant sur comment se comporter dans la ville, sur sa vie sexuelle, sur son corps…, participent déjà à faire de lui un bon citoyen. Il est de grande importance que chaque parent arrive à sensibiliser les enfants aux comportements déviants. Ce que l’enfant va apprendre en ville est souvent préjudiciable et les conséquences sont drastiques après « , explique le commissaire Emmanuel Agbodjan. Il invite les parents à ne pas considérer comme tabou certaines vérités qui doivent être dites aux enfants car ils sont de plus en plus curieux et en l’absence d’orientations de leurs parents, ce sont les écrans de télévision et de portables qui finissent par les éduquer. « Il faut pouvoir dire aux enfants les choses qui correspondent à leur âge « , va-t-il exhorter avant de prévenir : « Les jeunes gens qui se permettent de reproduire ce qu’ils voient sur internet ou ailleurs, je tiens à leur dire que leur comportement déviant est d’abord une offense à leur famille. Dans tous les cas, la Brigade des mœurs ne sera pas fatiguée de réprimer ces comportements. Nul n’est censé ignorer la loi « .
La Brigade des mœurs est une unité de la Police républicaine placée sous l’autorité de la Direction de la Police judiciaire. Elle est chargée de prévenir et d’assurer la répression de tout acte qui porte atteinte à la pudeur publique. Elle a une compétence nationale et est basée au treizième arrondissement de Cotonou, quartier Agla notamment dans les locaux de l’ex-brigade de la gendarmerie. La Brigade des mœurs reçoit les dénonciations d’atteintes à la pudeur publique ou de violations de la vie privée. Créée dans les années 90, la Brigade des mœurs était une composante de l’ex-Brigade des mœurs et stupéfiants (Bms). En 2008, le volet stupéfiants a été dissocié pour se rattacher à l’Ocertid qui est aussi une unité à part entière de la Police judiciaire. La Brigade des mœurs n’a pas seulement une fonction répressive. Elle joue également un rôle préventif. » Nous faisons des descentes de sensibilisation aux bonnes mœurs un peu partout. En juin dernier, nous étions dans le Septentrion pour des séances de sensibilisation. Nous le faisons avec la contribution de partenaires sociaux et des autorités locales « , tempère le commissaire de police Emmanuel Agbodjan.