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TÉMOIGNAGE ACCABLANT : » LE SULTAN BAMUN ET ADAMOU NDAM NJOYA M’ONT CHASSÉ DE CHEZ EUX, À FOUMBAN « 

Moi BOUTOUT LOMBEKE, de retour d’Europe, après un long séjour pour études, je rentrai au Cameroun ayant dans ma poche 1euro 60 centimes. Une fois sorti de l’aéroport au Cameroun, cette somme d’argent disparut jusqu’à ce jour. Ainsi neuf mois après, lorsque ma mère m’offrit la somme de 20.000 francs CFA dont je devrais m’en servir pour me nourrir, je tins l’occasion de vérifier une information que j’avais découverte dans une salle d’université en Allemagne. L’information était la suivante: << il y a un peuple noir en Afrique qui a une écriture. Le peuple bamoun >>.

J’étais donc au Cameroun, et devais obtenir cette écriture et comprendre de son mode de création. Les 20.000 francs dans mes mains, je partis pour FOUMBAN.

J’arrivai à FOUMBAN un samedi autour de neuf heures. Rapidement, je fus informé du fait que les livres sur << l’écriture bamoun >> ne pouvaient qu’être achetés au palais du SULTANAT, dans son musée. Son heure d’ouverture est bien souvent à 11 heures. Mais il y avait une exception ce jour. Le sultan devait sortir et s’asseoir dans la cour pour recevoir ses sujets. De cet événement, je devais donc attendre et voir le temps passé. D’où je décidai donc de parcourir la ville. Je le fis. Rentré toujours à ce lieu de repère, le marché en face du palais du sultanat, je me renseignai sur la résidence du Dr ADAMOU NDAM NJOYA. La voie y conduisant n’était pas difficile. On prenait l’angle gauche du palais du sultan, on traversait une école construite par des japonais, et après on découvrait cet étrange large plateau où est installé le Dr ADAMOU NDAM NJOYA. Ayant approché sa vaste cour, NDAM NJOYA sortit de sa maison, sans mot dire, me chassa dans un mouvement de sa main.

À l’immédiat, je ne fus pas surpris. Je venais de connaitre de longues années en Europe à subir ces mêmes traitements. Mais j’étais là debout, sur une terre libre, pas dans le domicile d’un homme. Or l’homme en face me chassant, NDAM NJOYA, je l’avais rencontré la première fois de mon existence à LAGOS au Nigeria, dans un aéroport. Moi BOUTOUT LOMBEKE, je me rendais en Europe, un 28 Mars 1993. J’empruntai le vol de LUFTHANSA qui faisait à l’époque la ligne DOUALA -LAGOS- ZÜRICH-FRANKFURT.

NDAM NJOYA était fatigué ce jour à Lagos et pendant l’escale, il ronflait sur ce banc. C’est d’ailleurs son ronflement qui a attiré notre attention. Autre monsieur avait vécu l’événement, il était dans ce vol, allant aussi faire des études en Allemagne, un certain NDAM que j’ai rencontré plus tard dans le milieu universitaire à Koeln.

Donc, chassé de chez NDAM NJOYA, je retournai au palais du Sultan. J’attendis et observai la foule prendre place dans la cour. Le Sultan IBRAHIM MBOMBO NJOYA sortit et fut installé sur son trône. J’étais là, je le fixais. Lorsque nos regards se sont croisés, le Sultan également me chassa, avec ce même geste par ce mouvement de main, mais avec plus d’autorité. Une fois l’acte accompli, moi BOUTOUT LOMBEKE, je désobéi le Sultan, je ne quittai pas la cour. Je restai jusqu’au moment où le musée fut ouvert. Je pénétrai dans ce musée et achetai le fameux livre de << l’écriture bamoun >>. Une fois le livre acheté, le musée entièrement visité, je quittai immédiatement et le palais et la ville de FOUMBAN. J’avais accompli ma mission, celle d’acheter ce livre.

Quelques années plus tard, lorsque j’eus fini avec l’exploitation de ce livre sur << l’écriture bamoun >>, je décidai de bien devoir l’offrir un jour à un jeune bamoun portant le nom de NJOYA.

C’est ce que je fis. Je l’offris à un jeune homme bamoun dont le père a construit des immeubles à Deido pour avoir travaillé au port de Douala, chez BOLLORÉ. Lui-même, le fils s’en sort si bien déjà dans l’immobilier.

Moi BOUTOUT LOMBEKE, j’ai humainement respecté et restitué la culture bamoun en offrant mon livre de << l’écriture bamoun >> à un certain NJOYA IBRAHIM.

BOUTOUT LOMBEKE. 20/10/2019. Douala. Cameroun.

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