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TERRORISME : YAOUNDÉ DEVIENT LA CAPITALE DES BOMBES

 » Tant que Yaoundé respire, le Cameroun vit », narguait Paul Biya. Désormais, la capitale politique du Cameroun vit au rythme des explosions de bombes artisanales. Dimanche 1 er novembre, aux alentours de 21 heures, dans une ville hypermilitarisée, on a encore entendu des explosions.

Selon les informations , les présumés poseurs de bombe artisanale de Nsam, ont interpellés par les forces de sécurité et de maintien de l’ordre.  » Les deux suspects ont été dénoncés par les populations alors qu’ils tentaient de prendre la fuite », rapporte une source sécuritaire. Un autre aurait pris fuite avec un sac à dos.  Qui sont-ils ? D’où viennent-ils?Quelles sont les motivations des poseurs de cette bombe? Les sources sur place parlent de plus d’une trentaine de personnes blessées.

 » Deux des poseurs de bombe de Nsam viennent d’être neutralisés en voulant prendre la fuite. Bravo aux forces de défense qui ont pu mettre la main sur ces malfrats de la terreur avec la collaboration des populations. Le Bilan pour le moment fait état de nombreux blessés « , écrit le journaliste camerounais Bruno Bidjang sur sa page Facebook. Mais personne ne sait où ils ont été conduits ? Est-ce juste une diversion pour rassurer les populations en panique ?

Depuis près  d’un an, la capitale des institutions du Cameroun,  Yaoundé, est devenue la cible  des engins explosifs. Le 30 juillet 2019, l’explosion d’une bombe de fabrication artisanale avait inquiété les populations du quartier Tsinga. Le 2 juillet 2020, c’était le tour du lieudit Rondpoint Damase. Le 31 juillet 2020, une autre a été découverte dans un sac à dos au lieu-dit Entrée terre rouge au quartier au quartier Nsimeyong. Le vendredi 14 août 2020, une bombe artisanale avait explosé dans un débit de boissons près du marché Mokolo faisant a fait deux blessés et des dégâts matériels.

Après l’explosion de deux bombes artisanales  à Yaoundé dans la nuit du 20 au 21 juin dernier, dans les quartiers de Melen et Emana, la police avait lancé les bouclages de quartiers,  les fouilles et palpations dans les véhicules.
La haute hiérarchie de la police nationale recommandait aux forces de l’ordre des fouilles sécuritaires dans les taxis et autres suspects de jour comme de nuit.

Bien plus, le délégué général à la sûreté nationale avait demandé  de procéder aux fouilles corporelles des chauffeurs et occupants de véhicules (males arrières, boites à gants, capots, dessous de sièges) roulants à toute heure dans la ville de Yaoundé, pour la recherche des armes à feu, armes blanches, drogues et explosifs. Mais, tout celà ne semble pas dissuader les poseurs de bombes qui viennent rappeler aux autorités de Yaoundé que ce ne sont pas seulement les régions anglophones qui sont en guerre.

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