Zéro but inscrit en 180 minutes, pour 4 buts encaissés, défaite à l’aller à domicile, humiliation au match retour, c’est le bilan désespérant de Totthenam, finaliste de la dernière édition de ligue des champions, qui sort par la queue entre les jambes dès les huitièmes de finale de la compétition.
Il a suffi de 21 minutes pour que le capitaine Marcel Sabitzer scelle l’affaire avec un doublé (10 e et 21 e minutes ). Leipzig, troisième de Bundesliga, a largement dominé les débats et mérite sa qualification.
La formation de José Mourinho a été surclassée dans tous les domaines, et a finalement été lourdement battue (3-0). Les Spurs,toujours privés de Son Heung-Min, Harry Kane ou Moussa Sissoko, n’ont même pas réussi à inscrire le moindre but à leur adversaire du deux matchs, et ne se seront procurés qu’une seule réelle opportunité sur cette rencontre retour, par Dele Alli dans le dernier quart d’heure.
Pas un seul joueur au-dessus du lot. Voici les notes honteuses attribuées par nos confrères de Foot mercato aux zozos de José Mourinho :
« Lloris (3) : sur sa première intervention de la partie, le capitaine des Spurs a vu la frappe de Sabitzer terminer au fond des filets (10e) et s’il touche le ballon, sa main gauche n’a pas été assez ferme sur le coup. Il n’a pu que ralentir la tête de l’Autrichien sur le 2e but des Allemands (21e). Par la suite, le champion du monde a été vigilant (29e, 33e, 45e, 90e+6) mais il s’est incliné une ultime fois sur ce tir dans la surface du nouvel entrant, Emil Forsberg (90e+1). Sa prestation n’a pas été la hauteur de l’événement pour porter son équipe vers les quarts de finale, ou au moins faire illusion dans cette partie.
Dier (3,5) : sur son premier ballon, l’international anglais a rapidement mis en difficulté ses coéquipiers en ajustant mal sa passe (1e) et a offert un corner aux Allemands. Pas de quoi idéalement lancer les débats pour Tottenham. S’il a réalisé quelques interventions (79e), il n’a pas semblé très à l’aise dans ce 3-4-3 mis en place par José Mourinho.
Tanganga (3) : auteur d’une bonne récupération (9e), le jeune joueur anglais a été complètement devancé par Sabitzer de la tête et est donc fautif sur le deuxième but de la formation allemande (21e). Le défenseur de Tottenham, qui disputait son premier match de Ligue des Champions de sa carrière, a énormément souffert face à l’excellent Timo Werner.
Alderweireld (3) : l’international belge n’a dégagé de sérénité dans la défense des Spurs. Il a renvoyé beaucoup de ballons de façon peu académique, sans jamais chercher à construire. Le manque de vitesse du Diable Rouge lui a cruellement fait défaut même si, il faut le dire, il n’a pas été aidé par Sessegnon à sa gauche.
Aurier (3,5) : l’ancien joueur du PSG a réalisé un match en demi-teinte. Il a eu à faire à un client dans son rôle de piston droit en la personne d’Angeliño, qui n’a cessé de lui poser des problèmes. Offensivement, ses centres ont parfois permis d’apporter du danger dans la boîte, même si la fatigue, causée par ses dédoublements à répétition, a pris le dessus en seconde période. Sa bonne volonté n’a pas suffi sur ce ballon aérien, où il a manqué son intervention de la tête et laissé tout le luxe d’Angelino de servir Sabitzer pour le doublé (21e). Remplacé par Fagan-Walcott (90e+1).
Lo Celso (3) : l’ancien milieu parisien a manqué de justesse dans le dernier geste, même si sa frappe enroulée (41e) n’a pas été loin de tromper un Gulácsi aussi impeccable qu’à l’aller. Son match, dans lequel il a manqué de qualité et de précision technique, est à l’image de celui de toute l’équipe de José Mourinho : raté et à oublier. Remplacé par Gedson Fernandes (80e), auteur d’une frappe timide tranquillement captée par le portier hongrois (90e+5).
Winks (3,5) : l’international anglais est totalement passé à côté de son 8e de finale retour en Allemagne. Très fébrile face au RB Leipzig et complètement dépassé au milieu de terrain, il a été trop léger physiquement et battu dans l’impact. Averti juste avant la pause (45e+1), sa faute d’anti-jeu reflète parfaitement la frustration de sa rencontre, même s’il a tenté de prendre le jeu en main à certains moments. Il est fautif sur le dernier but de Leipzig (87e) en faisant preuve d’un attentisme déconcertant dans la surface.
Sessegnon (2,5) : l’ancien joueur de Fulham a montré qu’il avait encore beaucoup à apprendre pour performer au plus haut niveau. Trop frêle, trop naïf, il a perdu des ballons dans des zones dangereuses, permettant à ses adversaires de se créer des occasions. Même loin de ses cages, ce qui a permis à Leipzig de se projeter et a failli coûter le 3e but à ses partenaires en première période. Averti pour une vilaine semelle (involontaire) sur Mukiele (34e), l’Anglais a malgré tout multiplié les efforts sur son couloir gauche, en oubliant parfois de défendre, au grand désarroi d’Alderweireld.
Lamela (3,5) : l’international argentin n’est pas exempt de tout reproche sur le premier but concédé par Tottenham, puisqu’il est court sur la frappe de Sabitzer (10e). Offensivement, il a tenté de sonner la révolte mais a souvent trop porté le ballon et aurait été bien inspiré de lâcher le cuir plus tôt sur de nombreuses situations. Défensivement, il n’a pas rechigné à faire le travail (64e).
Lucas Moura (3) : l’ancien attaquant du PSG n’a que trop rarement été trouvé sur le front de l’attaque. Il n’a pas réussi à faire la différence, même sur la vitesse, qui est pourtant l’une de ses principales qualités d’ordinaire. Physiquement, il n’a pas fait le poids face à l’arrière-garde allemande. Le Brésilien a été volontaire mais impuissant tout au long de cette rencontre, en témoigne cette frappe faisant un heureux dans les travées de la Red Bull Arena (58e).
Alli (3,5) : il a été l’un des rares joueurs des Spurs à se démarquer sur la pelouse du 3e de Bundesliga en première période, ou du moins à essayer. Dos au but, il a parfois réussi à se mettre en position idéale pour attaquer. Ses contrôles orientées n’ont toutefois pas permis à Tottenham d’arracher une qualification outre-Rhin et l’atout offensif des Three Lions, qui a trouvé les gants de Gulácsi (73e), a peu à peu disparu au fil du match alors que, plus le chrono passait, moins les Spurs croyaient en leurs chances de qualification. », analyse le journal en ligne.
Triste. C’est fini pour la Ligue des champions. Et les places qualificatives pour retrouver l’Europe sont bien loin de ce Tottenham qui ne parvient pas à gagner depuis six matchs consécutifs, et qui tire la langue en Premier league