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TRANSPARENCY INTERNATIONAL POURSUIT BIYA EN JUSTICE POUR FAUX ET USURPATION D’IDENTITÉ

Un groupuscule de mafieux présentés sur les plateaux de la télévision d’État CRTV et la chaîne pro-gouvernementale Vision 4 comme des observateurs de Transparency International lors de la mascarade électorale du 7 octobre 2018. Peu après, l’organisation de la lutte contre la corruption qui fait une sortie pour crier au scandale. Les magouilles orchestrées par le régime pour rendre crédible la réélection de Paul Biya, étaient éventrées.

Transparency International a beau crier n’avoir aucune relation avec ces individus, mais le gouvernement signe et persiste que ce sont bien les observateurs internationaux accrédités par l’organisation qui a pourtant un représentant au Cameroun . Son président Charles Nguini démissionne après le communiqué de l’organisation qui dénonce ce faux grossier.

« Les personnes répertoriées dans le rapport n’ont aucune affiliation avec Transparency International”, a déclaré Patricia Moreira, directrice générale de Transparency International. “Nous n’avons pas envoyé de mission internationale d’observation des élections au Cameroun. Notre section locale au Cameroun a mis en place un mécanisme de rapport destiné au grand public et a travaillé avec un réseau de citoyens pour signaler les irrégularités éventuelles dans ce secteur. Cependant, aucune de ces activités ne fait partie d’une mission d’observation électorale officielle.

Une tentative délibérée d’usurper l’identité de Transparency International ou de sciemment décrire des individus non affiliés comme des employés du mécanisme de surveillance de la corruption est totalement inacceptable”, avait réagi  l’ONG sur son site officiel.

Les soupçons ont commencé à peser lorsque le 6 octobre 2018, à la veille de la présidentielle, Nurrit Greenger avait  écrit sur sa page Facebook que Paul Biya se présentait avec 9 autres candidats, donc, un total de 10. Ce qui était déjà faux. L’un de ses amis   lui avait  demandé immédiatement depuis quand elle était devenue observateur d’élection. Sur son profil, elle se présentait comme travaillant à son propre compte , en qualité de présidente à ” Western civilization Heritage Israel  Program-Chip. Plus grave, elle ne connaissait ni le nombre d’électeurs et de bureaux de vote! Après enquêtes, on a découvert que ces faux observateurs et la fausse agence de sondages montée aux États-Unis par le frère du ministre de l’Administration territoriale Atanga Nji, avaient touché 50 milliards de francs CFA.

Une enquête pointilleuse menée par le journaliste Abdelaziz Mounde en mi-octobre 2018,révélait que l’une des membres de cette délégation résidait dans le 20e arrondissement de Paris.  Amanda Benzikri Levy, puisqu’il s’agit d’elle, est consultante dans les domaines des Ressources humaines, de la Securité et du Business Intelligence. Salomon Benros ( résidant en France ), Raphael Kalfon ( residant en Israel ) et Nurit Greenger ( résidant aux Etats-Unis ), sont des membres d’un reseau d’influence israelien qui se deploie à travers des conferences, du lobbying et des relations d’affaires. Rien à avoir avec les élections et Transparency International.

Comment et par qui sont-ils donc arrivés au Cameroun . L’opération de recrutement, renseigne Abdelaziz Mounde, a été menée par Eli Dayan, proche de Mayer Heres, commandant du Bataillon rapide d’intervention (BIR) et des membres du gouvernement camerounais. Son mandat était d’une part, de mettre en place deux mois avant l’élection présidentielle, un site d’informations denommé Agence Cameroun Presse afin de fournir des informations sur le Cameroun, le déroulement des élections et la réélection de Paul Biya, et, d’autre part, de recruter ces  » observateurs  »

Après le Parquet financier et les services fiscaux de Paris qui se sont saisis du dossier  sur les sommes perçues par certains  Français membres de cette délégation de faussaires, c’est  maintenant  Transparency International qui veut tirer les affaires au clair pour mettre Paul Biya dos au mur. La plainte a été déposée contre l’Etat camerounais pour usurpation d’identité, faux et usage de faux. Le Cameroun sera définitivement classé comme un État voyou. Quelle image !

J. RÉMY NGONO

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