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TROIS PRÉSIDENTS AFRICAINS IMPLIQUÉS DANS UN GRAND SCANDALE DES PARADIS FISCAUX

PandoraPapers, une enquête réalisée par un consortium international des journalistes d’investigation ( ICIJ) a rendu public une liste de quelques personnalités africaines, placés dans les paradis fiscaux dont la fortune échappent aux impôts. Il s’agit des presidents congolais  Denis Sassou Nguesso, gabonais Ali Bongo , kenyan Uhuru Kenyatta, PR du Kenya,  et du chef de gouvernement ivoirien  Patrick Achi.

Plusieurs dirigeants du monde, dont le Premier ministre tchèque, le roi de Jordanie ou les présidents africains , ont dissimulé des avoirs dans dans des sociétés offshore, notamment à des fins d’évasion fiscale, selon une enquête publiée dimanche par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).

En effet, baptisée « Pandora Papers », l’enquête à laquelle ont collaboré environ 600 journalistes, s’appuie sur quelque 11,9 millions de documents provenant de 14 sociétés de services financiers a mis au jour plus de 29 000 sociétés offshores. Selon ces documents, le Premier ministre tchèque Andrej Babis a placé 22 millions de dollars dans des sociétés écran qui ont servi à financer l’achat du château Bigaud, une grande propriété située à Mougins, dans le sud de la France.

Le président équatorien Guillermo Lasso a, lui, logé des fonds dans deux trusts dont le siège se trouve aux États-Unis, dans le Dakota du Sud. L’enquête révèle aussi un immense empire immobilier caché par le roi Abdallah II. Pas moins de 14 résidences luxueuses situées au Royaume-Uni et aux États-Unis. La plus récente est une propriété à Malibu avec accès direct sur la plage.

Réagissant à ces révélations, le roi Abdallah II s’est défendu. Les propriétés seraient issues de sa fortune personnelle, ont fait savoir ses avocats. Le recours à des paradis fiscaux serait justifié par « des raisons légitimes de sécurité et de confidentialité».

Il faut rappeler que les noms du clan Bongo sont régulièrement cités dans les affaires de biens mal acquis et des paradis fiscaux. Une personnalité de premier plan du régime d’Ali Bongo, le Président gabonais, est éclaboussée par les «Panama papers» du nom de ce scandale consécutif à la fuite de documents internes du cabinet Mossack Fonseca.

En effet, les fichiers attestent que Serge Rufin OIkana, cousin du Président et, surtout, Directeur général de la Société nationale des bois du Gabon (SNBG), contrôle plusieurs sociétés offshore logées dans les paradis fiscaux. Un scandale sur tous les plans. Les fichiers renseignent que Serge Rufin Okana est le bénéficiaire économique de Majestic Limited, une société immatriculée dans les Iles vierges britanniques avec adresse à Hong Kong. Serge Rufin Okana a usé du même montage pour créer Firtune Spread Investment Limited logée dans les deux mêmes pays.

Comment l’administrateur d’une société publique peut-il détenir des entreprises privées, qui plus, des entités offshore ? D’où proviennent les fonds qui alimentent les comptes ouverts au nom de cette structure ? Autant de questions qui devraient conduire le régime gabonais à  ouvrir une enquête qui, malheureusement, n’est jamais arrivée .

Un autre membre du clan Bongo figure dans les fichiers dudit scandale . Ancien conseiller d’Omar Bongo, déjà cité dans plusieurs scandales financiers, Maxime Gandzion, puisque c’est de lui dont il s’agit, apparaît comme le bénéficiaire économique de Details Temporarily Withheld, une société offshore immatriculée à Nicosie (Chypre) avec adresse dans les Iles Vierges.

Dans la liste des clients, on retrouve le fils du président congolais, Denis Christel Sassou-Nguesso et plusieurs de ses proches. Des hommes qui serviraient d’intermédiaires pour faciliter le détournement de l’argent du pétrole congolais. Les personnalités citées dans cette enquête ont trois points communs: être de près ou de loin négociants en pétrole, être clients de Mossack Fonseca et être amis de longue date avec Denis Christel Sassou-Nguesso, fils du chef d’État congolais et administrateur général de la SNPC, la Société nationale des pétroles du Congo. Parmi eux : Bruno Jean Richard Itoua, actuel ministre de la Recherche et ancien directeur de la SNPC. A ses côtés, l’homme d’affaires Lucien Ebata, patron du groupe Orion immatriculé aux Seychelles et qui compte la SNPC parmi ses client…le négociant gabonais Jean-Philippe Amvame Ndong, le patron de l’entreprise Philia SA.

En 2015 par ailleurs une ONG suisse avait pointé du doigt l’entreprise Philia, l’accusant d’avoir bénéficié de contrats avantageux auprès de la Coraf, l’unique raffinerie du Congo, dont l’administrateur n’est autre que Denis Christel Sassou-Nguesso

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