TRUMP PROVOQUE L’INSURRECTION ET LA MORT D’UNE FEMME AU CAPITOLE

La démocratie qui vole en éclats et se transforme en insurrection aux États-Unis. Des dégâts matériels dans un vandalisme sans pareil. Des manifestants ont emporté avec eux du matériel du Capitole.Un manifestant pro-Trump a emporté le pupitre de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.

Plus grave, on déplore des blessés et une perte humaine. En effet, une femme blessée par balle dans l’enceinte du Capitole est décédée, a confirmé à l’AFP une porte-parole de la police, Alaina Gertz.

La femme morte mercredi après avoir été blessée par balle d’un policier  dans le Capitole à Washington,  s’appelait Ashli Babbitt et était une ardente partisane du président Donald Trump. Elle vivait dans le sud de la Californie, ont rapporté des médias américains citant sa famille.

«  La femme est Ashli Babbitt, qui fut militaire pendant 14 ans et a effectué quatre déploiements avec l’armée de l’air américaine  », selon la chaîne de télévision KUSI, qui dit s’être entretenu avec son époux.

Mme Babbitt vivait dans la région de San Diego, dans le sud de la Californie avec son mari qui l’a décrite comme «  une partisane déterminée du président Trump  ». Il n’avait quant à lui pas fait le déplacement à Washington pour aller manifester.

Le chef de la police de Washington, Robert Contee, a déclaré lors d’une conférence de presse qu’une enquête avait été ouverte, sans livrer aucune information sur les circonstances du drame.

Le chef de la police de Washington, Robert Contee, a déclaré qu’au moins cinq armes avaient été récupérées et qu’au moins treize personnes avaient été arrêtées jusqu’à présent lors de manifestations pro-Trump. Il a qualifié les événements de mercredi  « d’émeute ».

Dans un message posté sur Twitter, le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, a dénoncé l’irruption dans le Capitole comme « inacceptable ». « L’anarchie et les émeutes – ici ou ailleurs dans le monde – sont toujours intolérables », a-t-il condamné.

Fait inédit, la Garde nationale de Washington a été déployée. Selon le New York Times, c’est  le vice-président Mike Pence, et non le président Donald Trump, qui a donné l’ordre de déployer la Garde nationale de Washington.
« On ne sait pas pourquoi le président, qui est toujours le commandant en chef, n’a pas donné l’ordre », s’interroge le media américain.

L’ancien président George W. Bush a déclaré mercredi que lui et sa femme Laura avaient le cœur brisé en raison du « chaos » à Washington, et avaient regardé avec « incrédulité et consternation » les événements se dérouler. Dans un communiqué, le républicain dit que l' »assaut » contre le Capitole et la perturbation d’une réunion prévue par la Constitution pour confirmer la victoire du démocrate Joe Biden ont été « entrepris par des gens dont les passions ont été enflammées par des mensonges et de faux espoirs ». Bush s’est adressé à ceux qui sont déçus par le résultat de l’élection, en disant : « Notre pays est plus important que la politique du moment ».

« Nous valons mieux que ça », a affirmé le patron de la plus grande banque du pays JPMorgan Chase, Jamie Dimon, en condamnant  « fermement » dans un tweet les agissements des partisans de Donald Trump. A la tête de la banque Citigroup, Michael Corbat s’est, lui, dit « dégoûté » par les événements. IBM a aussi condamné « l’anarchie sans précédent » observée à Washington et appelé à l’arrêt « immédiat » des violences.

Ce n’est que très tard quand la situation semblait déjà sous contrôle, que Donald Trump a réagi: « Rentrez-chez vous! ». Dans un message posté sur Twitter, Donald Trump a ainsi demandé à ses partisans de quitter le Capitole, « et de rentrer en paix ». « Nous avons une élection qui nous a été volée, (…) mais vous devez rentrer chez vous, Nous devons retrouver la paix, la Loi et l’ordre. (…) Nous ne voulons pas qu’il y ait de blessés. C’est une période difficile, nous n’en avons jamais connu de comme ça. »