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UN AVION D’AIR FRANCE SUBIT LES TIRS D’UN GENDARME CONGOLAIS

Un aéronef Airbus A330 de la compagnie Air France chargé de rapatrier des ressortissants français encore en déshérence au Congo, a été la cible de tirs de la part d’un élément de la gendarmerie nationale samedi 11 avril en soirée, à Pointe-Noire. L’appareil a subit des dommages qui le rendent indisponible. L’auteur des tirs a été placé aux arrêts de rigueur.
Samedi 11 avril, Aéroport Agostino Neto, le vol AF4145 parti de Roissy-Charles de Gaulle, achève sa manœuvre d’approche pour se poser à Pointe-Noire que soudain, retentissent deux coups de feu.

Les détonnations à peine couvertes par le vrombissement des moteurs de l’appareil sont caractéristiques et aussitôt reconnues par les agents de la Force publique sur place. Ils identifient l’arme qui a tiré, il s’agit d’un PMAK, ce fusil d’assaut en dotation dans les Forces Armées congolaises, la première police et la gendarmerie. Le tireur, un gendarme en service à la brigade aéroportuaire à orienté son arme vers l’appareil. L’homme est maitrisé, mais le mal est fait. Une des balles a perforé la carlingue avec un point d’impact bien saillant, tandis que l’autre a tracé un ricochet sur le tarmac.

Cet incident est « lié à une altercation et à un désaccord entre un agent de la DGST (Direction générale de la sécurité du territoire) et son chef. L’agent qui a tiré était sous l’emprise de l’alcool. C’était un tir à la Kalash en l’air qui a touché l’avion », a indiqué une source proche du dossier sous couvert de l’anonymat, selon la presse française.

« L’appareil était à l’arrêt à son point de stationnement lors de l’incident, sans équipage ni passagers à son bord », a précisé la compagnie. Une source proche du dossier a indiqué que l’appareil avait subi des impacts de balles, sans pouvoir préciser les circonstances.

L’appareil « était placé sous la surveillance de la Gendarmerie du Transport aérien et d’un prestataire de sûreté d’Air France », selon la compagnie aérienne, qui dit avoir déposé plainte pour les dommages causés à l’avion.

Le gouvernement congolais a exprimé ses profonds regrets au gouvernement français.
Il indique qu’une enquête est ouverte par les services habilités pour établir les circonstances et responsabilités.

Sur le tarmac, les enquêteurs ont retrouvé deux douilles ou étuis, une balle ou ogive et un chargeur garni. Suite à cet incident confirmé par Air France qui ne s’en tient qu’à « ces faits factuels en attendant le rapport officiel des autorités congolaises », la compagnie a reporté de 24 heures son vol. Pointe-Noire-Bangui-Paris puis dépêché en remplacement un Boeing 777-200, depuis Paris. Les clients au nombre de 220 sur les deux escales ont été pris en charge par les équipes Air France.

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