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UN CAMEROUNAIS DE LA NASA FORME 10 000 INGÉNIEURS

Pendant que certains ignorants méprisent la diaspora camerounaise et la qualifie de sans-papiers, les intellectuels camerounais brillent en Europe, en Asie et aux États-Unis. Professeurs agrégés, médecins, avocats, journalistes, ingénieurs, ils excellent dans tous les domaines à l’instar du  Dr. Ernest SIMO, premier africain à être admis à un programme américain d’astronaute de la NASA. Il est celui qui a installé le premier VSAT dans le monde.

Le Dr Ernest Simo est donc déjà entré dans l’histoire comme étant  le premier africain à intégrer la National Aeronautics and Space Administration (NASA), et a été deux fois finaliste du programme des astronautes de la NASA en 1994 et en 1996. Pourtant, rien n’a été facile pour son parcours et il n’a jamais bénéficié du soutien de l’État camerounais.

Né en 1956 , originaire de la région de l’Ouest du Cameroun Ernest Simo a fait toutes ses études à Yaoundé, dans la région du Centre. D’abord à l’école primaire d’Ekoudou au quartier Briqueterie, un ghetto où grouille tous les enfants de la rue et les malfrats . Néanmoins, dans ce milieu où école rime avec exploit, il réussira à s’en sortir et à rejoindre le  lycée Leclerc où il obtiendra le Bac scientifique série  C, en 1974. Il s’envole par la suite vers l’Angleterre qui lui a offert une bourse d’études. En 1979, il obtient une maîtrise en télécommunications par satellite à l’Université d’Essex. En 1983, Il obtient un doctorat en génie électrique à l’Université de Birmingham.

Très ambitieux et convaincu de son potentiel, il s’envole pour les États-Unis pour aller proposer son savoir-faire . Il y est recruté par la société américaine Hughes Network Systems (HNS) où il développe de la technologie Very Small Aperture Terminal (VSAT). Il sera, en 1984, à Memphis au quartier général de Federal Express, la toute première personne à installer un VSAT. Il rejoindra la NASA quelques années plus tard. Il a été aussi membre du comité qui a mis sur pied la technologie CDMA. Cette technologie est utilisée actuellement pour les communications cellulaires aux États-Unis, au Canada, en Amérique Latine et en Asie.

Le Dr Simo a formé plus de 10 000 dirigeants et ingénieurs en télécommunications aux États-Unis et dans le monde (Chine, Japon, Singapour, Malaisie, Hong-Kong, Vietnam, Corée du Sud, Mexique, Argentine, Brésil, Pérou, Chili, Canada et Irlande). Il est aussi PDG de la compagnie Space 2000 dont il est fondateur .

Le magazine américain USBE (US Black Engainer & IT, Janvier/Février 2004, p. 28) le classait en 2004 parmi les 50 meilleurs ingénieurs Africains-Amercains des États-Unis dans le domaine des technologies.

Pendant les Journées d’Excellence de la recherche scientifique et de l’innovation au Cameroun en novembre 2015 à Yaoundé, il lança à la communauté scientifique camerounaise le message suivant : « Visez très haut, ciblez la lune, parce que quand bien même vous la ratez, vous vous retrouverez parmi les étoiles ».

Mais, au lieu de cibler la lune en faisant appel à son génie de la NASA, le régime camerounais a préféré plutôt cibler plus bas en confiant la confection des ordinateurs en cartons aux apprentis chinois pour un coût de 500 milliards. Et c’est le professeur Jacques Fame Ndongo, ministre de l’Enseignement supérieur, expert en lettres fantomatiques, qui vient expliquer aux étudiants que ces jouets vont les conduire directement à la la lune.

À force de mépriser sa diaspora et de lui refuser la moindre reconnaissance , le régime camerounais a conduit le pays à l’âge de la pierre taillée.

J.  RÉMY NGONO

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