UN DIRECTEUR D’ÉCOLE VIOLE 13 FILLETTES ET ENCEINTE 8
Un enseignant indonésien jugé coupable du viol de 13 élèves d’une école islamique, dont au moins 8 étaient tombées enceintes, a été condamné à mort lundi 4 avril, une affaire qui avait provoqué un tollé national en Indonésie.
Un enseignant indonésien jugé coupable du viol de 13 élèves d’une école islamique, dont au moins 8 étaient tombées enceintes, a été condamné à mort lundi 4 avril, une affaire qui avait provoqué un tollé national.
Herry Wirawan, 36 ans, avait été condamné à la prison à perpétuité en février lors d’un procès qui avait attiré l’attention de l’opinion publique sur les violences sexuelles dans les écoles religieuses de ce pays d’Asie du sud-est à majorité musulmane. Mais le parquet, qui avait requis la peine de mort et la castration chimique, avait fait appel.
«Nous acceptons l’appel du parquet», a indiqué le juge dans un communiqué publié lundi sur le site de la Haute cour de Bandung, dans la province du Java occidental. «Par la présente, nous condamnons l’accusé à la peine de mort», a-t-il poursuivi.
L’enseignant n’était pas présent lors du procès en appel, a indiqué un porte-parole à l’AFP.
Un projet de loi sur «l’élimination de la violence sexuelle». L’affaire avait éclaté lorsque la famille d’une élève était allée le dénoncer l’an dernier à la police pour le viol et la grossesse de leur fille adolescente.
Lors du procès, il avait été établi qu’Herry Wirawan avait violé plusieurs élèves, surtout issues de familles pauvres et dotées d’une bourse d’étude, pendant une période de cinq ans. Il avait aussi provoqué la grossesse d’au moins huit d’entre elles.
L’accusé avait appelé la cour à faire preuve de clémence à son égard, arguant qu’il voulait être présent pour élever ses enfants. L’affaire a provoqué un tollé national et entraîné le parlement à approuver sous la pression un projet de loi longtemps reporté sur « l’élimination de la violence sexuelle », visant à lutter contre les crimes sexuels et à rendre justice aux victimes, y compris concernant les affaires de viols conjugaux.
Ce procès a aussi braqué les projecteurs sur le problème des violences sexuelles au sein du système éducatif en Indonésie. L’an dernier, 14 affaires sur 18 recensées par la Commission de protection de l’enfance s’étaient déroulées dans des écoles islamiques.