UN ÉCRIVAIN JETÉ EN PRISON PAR BIYA DEVIENT COLLABO DE BIYA
L’écrivain et poète ENOH MEYOMESSE roule désormais pour une opposition collabo et publie un livre intitulé » Non! Au boycott de Matip à Djamen « . Venant d’un homme malmené il y a quelques années par le régime Biya du fait de ses prises de position iconoclastes, des bras en tomberaient. Ainsi, pour ENOH MEYOMESSE, il est tout à fait normal qu’un parti d’opposition participe à une élection dont les règles du jeu sont fixées par les tenants du pouvoir et à l’avantage de ces derniers, quitte à récolter un score pire que ridicule à la présidentielle et à être réduits à jouer les figurants au parlement, au Sénat ou dans une municipalité.
Quelques questions à ENOH MEYOMESSE pour qui feu Mayi Matip était un modèle politique : Après avoir participé aux toutes premières élections législatives du Cameroun le 23 décembre 1956 et à toutes les compétitions électorales subséquentes, qu’est devenue l’UPC? Pour évoquer une époque plus récente, à quoi servent les maires et les députés de l’opposition émanant des élections législative et municipale du 9 février 2020?
A rien du tout bien sûr si ce n’est à peindre la dictature villageoise et brutale de la famille Biya d’un vernis démocratique. ENOH MEYOMESSE appelle-t-il l’opposition camerounaise à être sourde aux sirènes du boycott et à aller jouer les faire-valoir au parlement où dans une mairie, au grand plaisir du pouvoir de Yaoundé qui tient à fournir des gages de démocratie à la communauté internationale ? L’écrivain roule t-il déjà pour Biya?
©️Michel Biem Tong, journaliste web camerounais en exil