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UN ÉLÈVE ET SON FRÈRE DE 10 ANS ASSASSINENT CETTE ENSEIGNANTE POUR S’ENRICHIR

Depuis plusieurs années, on observe une montée inquiétante du crime et surtout une banalisation du crime au Cameroun. Le crime n’émeut plus, on a fini par s’y habituer.

Et pourtant auparavant, les crimes étaient rares au Cameroun. En cas de crimes crapuleux, la société camerounaise s’arrêtait carrément de vivre. On se souvient encore des « Affaire Mpondo » et « Dikoum » qui ont profondément bouleversé la société Camerounaise vers la fin des années 70 et le début des années 80. Ces drames avaient mis toute la République en émoi. Elle est révolue cette époque, aujourd’hui le crime est banalisé.

Il y a quelques jours, une jeune fille de 23 ans a été froidement assassiné par son élève alors qu’elle s’était rendue dans le domicile familiale de ce dernier pour lui dispenser des cours de répétition comme à l’accoutumée.

La dénommée Njoumou Tintcheu Esther Merveille était une jeune fille brillante, travailleuse, belle. On lui prédisait un avenir lumineux. Agée de 23 ans, elle était étudiante en Master 2 en microbiologie à l’université de Yaoundé 1. Une jeune fille sans histoire, une enfant serviable et respectueuse. Dans un pays dans lequel certaines jeunes filles choisissent la facilité en vendant leurs corps au premier venu pour se faire de l’argent, un argent gagné à la sueur de leurs fesses ; Esther avait dit non à la facilité. Elle avait choisi gagner sa vie à la sueur de son front, mieux à l’ébullition de son cerveau. Elle donnait des cours de répétition pour pouvoir joindre les deux bouts.

Le 31 Mars dernier, Esther disparait. Pas de nouvelles de cette dernière. Ce jour-là, elle était allée répéter un élève à Nkomo à Yaoundé. Les fouilles seront menées pendant plusieurs jours et finalement, on découvrira le corps de la jeune fille taillardée et emballée dans les profondeurs d’un puits. Le corps en état de décomposition n’a été retrouvé que le 4 avril 2020. Soit 5 jours après le meurtre.

Esther a été sauvagement assassiné par son jeune élève de 17 ans, le dénommé Mboudina Limba Prince. Celui-ci a sauvagement poignardé sa répétitrice jusqu’à ce que mort s’en suive. Après avoir commis son forfait macabre, il a pris le soin d’emballer le corps d’Esther pour aller le jeter dans un puits.

Dans son entreprise sinistre, il n’a pas hésité à mettre à contribution son petit frère à peine âgé de 10 ans. Il a sollicité l’aide de son petit frère pour transporter le corps afin de le jeter dans le puits de la concession familiale.

Le criminel et son complice de 10 ans sont actuellement gardés à vue à la brigade de gendarmerie de Mimboman à Yaoundé pour exploitation.

Une question lancinante nous taraude l’esprit : Pourquoi a-t-il tué sa répétitrice ? quel est le mobile du crime ?

Le jeune criminel a changé plusieurs fois de versions depuis son interpellation. A son arrestation, il affirmait avoir assassiné, Esther parce qu’elle « se moquait trop de lui et qu’il n’en pouvait plus ». Puis récemment, il a mis sur la table une nouvelle version. Il dit avoir été en contact avec une secte béninoise via internet pour devenir riche. Laquelle secte lui aurait demandé de tuer 2 personnes dans un délai de 2 semaines auquel cas c’est lui-même qui serait sacrifié. Aussi, il dit avoir envisagé assassiner ses deux parents pendant leur sommeil mais l’arrivée de sa répétitrice lui a donné d’autres idées.

Pour ma part, je ne suis pas convaincu par ses mobiles qui ne tiennent pas. Le mobile du crime est autre et l’enquête nous le dira.

Le corps d’Esther est en train d’être examiner par un médecin légiste ; l’examen révèlera certainement les circonstances de la mort d’Esther. Il révèlera aussi si la jeune fille a été violée, si des organes ont été prélevés. La famille doit exiger que cela soit bien fait sinon on saura jamais les véritables mobiles du crime.

L’enquête suit son cours. Et je suis cette affaire de très près pour vous tenir informé des derniers rebondissements.

Pensée forte pour la famille, les proches et amis de la jeune Esther, arrachée à la vie gratuitement à la fleur de l’âge.

Arol KETCH – 10.04.2020

Fourmi Magnan éplorée

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