UN GRAND JOURNAL EUROPÉEN ALERTE QUE ALASSANE OUATTARA VA TUER LA CÔTE D’IVOIRE
Applaudi comme le grand bâtisseur de la Côte d’Ivoire après Houphouët Boigny, Alassane Ouattara est entrain de prendre un virage à 180 degrés qui risque de plonger le pays dans le chaos. Observateur averti ayant fait l’éloge du chef d’État ivoirien au milieu de son mandat, le journal britannique The Economist est désormais pessimiste et lance l’alerte : « Alassane Ouattara met l’avenir ivoirien en péril ».
Le journal britannique souligne que l’économie de la Côte d’Ivoire est en plein essor, mais la politique menée par Alassane Ouattara tend vers un régime autocratique . L’élection présidentielle de 2020 risque de replonger le pays dans les abîmes de la guerre civile, tant la tension est palpable sur le terrain.
Alassane Ouattara est certes l’artisan de la spectaculaire croissance et la construction de multiples infrastructures du pays. Mais il donne l’impression de vouloir s’accrocher au pouvoir par tous les moyens , au risque de déclencher une nouvelle guerre. D’autant plus que ses anciens alliés d’hier, Guillaume Soro et Henri Konan Bédié lui ont tourné le dos , et ont déjà annoncé qu’ils n’allaient pas accepter qu’il piétine la Constitution pour briguer un troisième mandat.
Pressqu’aucun pays africain francophone n’attire autant d’investisseurs que la Côte d’Ivoire. Son PIB, qui devrait croître de 7 % cette année, et d’autant en 2020, est l’un des plus dynamiques du continent.
Alassane Ouattara, ancien économiste et président depuis 2011, est à l’origine de ce boom économique. Au cours de son mandat, le gouvernement a vendu des participations dans des sociétés d’État et a investi dans la construction de nouvelles routes et d’autres infrastructures. Mais la réforme économique n’a pas été accompagnée de changement politique, ce qui suscite déjà l’inquiétude avant l’élection présidentielle de l’année prochaine, selon laquelle le pays pourrait retomber dans des conflits armés.
Le 23 septembre, Standard Chartered, une banque, l’a classée en tête de sa liste des 20 pays ayant le plus fort potentiel commercial. Une bonne part de cette réussite est à mettre au crédit d’Alassane Ouattara, l’ancien économiste qui préside la Côte d’Ivoire depuis 2011.
En 2010, l’élection contestée qui a porté Alassane Ouattara au pouvoir avec le concours de la France, s’était soldée par une guerre civile qui avait duré un an et avait fait 3000 morts. Le président sortant Laurent Gbagbo qui demandait le recomptage des voix, avait finalement été arrêté et transféré à la Cour Pénale internationale de la Haye.
La première inquiétude concerne Alassane Ouattara lui-même, qui pourrait gâcher l’œuvre qu’il a accomplie en s’entêtant à se présenter pour un troisième mandat. La constitution de 2016 limite en effet à deux le nombre de mandats successifs possibles pour un président. Or, Alassane Ouattara soutient que les deux premiers mandats ne comptent pas, et qu’il est en droit d’en briguer deux autres. Une hypothèse qui rendrait l’opposition furieuse et pourrait remettre le feu aux poudres.
Et si la guerre recommence à cause de l’entêtement d’Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire sera détruite et déstabilisée. Les règlements de comptes s’en suivront. Alassane Ouattara devient donc le danger numéro 1 de la Côte d’Ivoire, selon The Economist.