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UN JOURNAL FRANÇAIS CONFIRME QUE PAUL BIYA A ÉTÉ DÉFINITIVEMENT ÉTÉ EXPULSÉ DE LA SUISSE

Séjour du couple présidentiel : Le site Lepoint.fr raconte comment la Suisse a poussé le président Paul Biya vers la sortie

Selon le site français, les manifestations des opposants et les incidents liés à la présence du chef de l’Etat camerounais à Genève sont à l’origine du départ précipité du couple présidentiel de la Confédération.
Le président de la République, Paul Biya et son épouse Chantal Biya ont regagné le Cameroun le vendredi 5 juillet 2019, après un séjour tumultueux de près de deux semaines en Suisse.

Dans un article publié sur son site internet le 6 juillet 2019, lePoint.fr affirme que le président Paul Biya a été poussé vers la sortie. Car, «ils étaient arrivés sur les bords du lac Léman le dimanche 23 juin au soir, et souhaitaient séjourner plusieurs semaines à l’hôtel Intercontinental, où ils réservent habituellement un étage entier».

A l’origine de ce départ précipité, «des opposants politiques n’ont pas cessé de perturber leur séjour. Et les membres du service de sécurité du président Biya se sont montrés si violents vis-à-vis d’un journaliste de la radio suisse que la justice genevoise a condamné six d’entre eux à de la prison avec sursis…».

«Alors qu’une nouvelle manifestation était prévue le samedi 6 juillet, Berne a vivement encouragé cet hôte étranger un peu trop encombrant à écourter son séjour. En termes diplomatiques, le porte-parole du Département fédéral (ministère) des Affaires étrangères (DFAE) explique à La Tribune de Genève: «Le DFAE a connaissance de ce départ. Il n’a pas été absent de ce débat durant les derniers jours», peut-on lire.

Selon le site, «l’agression d’un journaliste de la radio suisse francophone a sans doute été la goutte d’eau de trop». Le ministère suisse des Affaires étrangères a d’ailleurs convoqué l’ambassadeur camerounais à Berne pour lui rappelait que «de tels incidents étaient inacceptables et que la liberté de la presse est protégée et devait être respectée».

Outre ces incidents, la dispersion par la police d’une manifestation des opposants au président Paul Biya, sur la place des Nations (à quelques pas de l’hôtel Intercontinental) le 29 juin 2019, à l’aide de lances à eau et gaz lacrymogènes, dispersion qui a provoqué «l’indignation de la presse suisse» et «le soutien d’une grande partie de la population suisse aux opposants», ont poussé les autorités helvétiques à encourager le président Paul Biya à quitter la ville de Genève.

Pour lepoint.fr, ce départ précipité pourrait causer préjudice au luxueux hôtel. «L’Intercontinental risque de perdre l’un de ses meilleurs clients. Depuis son arrivée au pouvoir, Paul Biya aurait séjourné, selon l’Organized Crime and Corruption Reporting Project, pas moins de quatre ans et demi dans ce palace. Y laissant une facture de 182 millions de dollars! Très échaudé, le président camerounais ne devrait pas y remettre les pieds avant longtemps».

Amédée Dimitri Touko

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