UN MINISTRE PRÉSENTE SA DÉMISSION DU GOUVERNEMENT AU DIEU DU TCHAD
Par une correspondance signée le 19 septembre 2022, correspondance adressée au président de Transition, Cherif Mahamat Zène, ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Tchadiens de l’étranger, a présenté sa démission du gouvernement du Tchad.
Chérif Mahamat Zene, présente sa démission au PCMT. Il déclare dans sa lettre de démission que son engagement et sa volonté de servir le Tchad sont contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres du Cabinet du PCMT.
Ci-dessous, le contenu de la lettre de démission du ministre tchadien des Affaires Étrangères Chérif Mahamat Zene:
« Depuis quelques mois, mon engagement et ma volonté de servir mon pays se trouvent contrariés par des initiatives et actions parallèles de certains membres de votre cabinet et du gouvernement, entreprises à mon insu et sur vos instructions.
Ces initiatives et interférences répétitives et intempestives ne visent qu’à entraver l’exercice de mes fonctions et empiéter sur les prérogatives qui sont celles de mon département, telles que définies dans le Décret N°058/PCMT/PMT/2021 du 15 juin 2021.
Devant une situation aussi malsaine que confuse et inacceptable, entretenue à dessein, et dépouillant le département que je dirige de toutes ses prérogatives, et me réduisant à un simple figurant, il ne me paraît ni opportun, ni responsable de continuer à occuper mon poste. »
Selon plusieurs sources, la démission du ministre des affaires étrangères du gouvernement s’explique surtout par l’envoi de Djerassem Le Bemadjiel en Angleterre pour les obsèques de la Reine Elisabeth oubliant le ministre des affaires étrangères.
On parle également d’un conflit avec le ministre de la communication porte-parole du gouvernement , Abderaman Koulamallah, jugé trop hautain et irrespectueux à l’égard du ministre des Affaires étrangères.
La rencontre du ministre de la Communication, Porte-parole du Gouvernement ce jour, 19 septembre 2022, avec les chefs des missions diplomatiques accrédités au Tchad, serait donc la goutte d’eau qui a débordé le vase. Et c’est une vraie gifle publique infligée au général président Mahamat Idriss Déby.