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UN NOIR VIRÉ DU TRAVAIL À PARIS POUR S’ÊTRE ENDORMI DURANT SA PAUSE

Un licenciement abusif aux relents racistes qui fait beaucoup de bruits à Paris. Dénoncé sur Twitter alors qu’il prenait une pause, un agent d’entretien qui a galéré pour obtenir son contrat à durée indéterminée eb 2015 a été licencié en un clic pour faute grave.

Adama Cissé, puisqu’il s’agit de lui, faisait une sieste après avoir fait son  travail . Quoi donc de plus naturel de prendre sa sieste. N’ayant pas assez de moyens pour aller se pavaner dans des restaurants et cafés comme d’autres employés, il a préféré se détendre sur la véranda de son lieu de travail . L’agent de propreté parisien salarié de la société Polysotis, filiale du groupe Derichebourg, a été pris en photo sans son accord, par une passante. Elle s’est autorisée de publier sur Twitter  cette photo volée de l’agent allongé sur le rebord d’une vitrine.

Dans un message publié sous un pseudonyme et très peu partagé, cette « parisienne qui a des choses à dire » alerte les médias (BFMTV, RMC, Les GG) et la Mairie de Paris estimant que ses impôts « servent à payer des agents de propreté à roupiller ».

Les conséquences ont été rapides et lourde de conséquences, comme le rapporte Le Parisien. Cette publication de cette image sur Twitter a d’abord exposé Adama Cissé à un bashing. Après cela, son employeur l’a licencié pour « faute grave ».

L’employeur  alerté par la Mairie de Paris, a donc pris la décision de virer cet agent noir.
Dans sa lettre de licenciement dont Le Parisien a publié des extraits, l’employeur l’accuse d’avoir « été vu allongé sur le rebord d’une vitrine d’un commerce ». Il pointe le fait d’avoir « quitté [ses] chaussures de sécurité » et estime que « cette attitude révèle [sa] volonté de [s’]assoupir durant [son] service ». Polysotis explique que cette situation « a a fait l’objet d’une sévère réclamation de notre client ». Le client, en l’occurrence, est la Ville de Paris.

 Les services municipaux nient avoir demandé une sanction. Ils confirment avoir prévenu l’employeur de la publication et des « réactions négatives qu’elle suscite » voulant être tenus au courant des suites données à l’affaire.

Le salarié a saisi les prud’hommes. Il explique que son équipe était en avance et que le chauffeur a décidé de faire une pause. « C’est lui qui décide quand on repart », se défend Adama Cissé signalant même que la tournée a été finie « à l’heure ». Quant aux chaussures enlevées, il s’agit des suites d’une fracture qui lui provoquent des douleurs. Un certificat médical confirme ces déclarations. L’audience se tient ce mardi, à Créteil (Val-de-Marne).

Viré après 8 ans de service, pas de demande d’explications,  zéro  avertissement, aucun blâme. Adama Cissé se retrouve maintenant en situation de précarité. Et que fait-on de tous ces parlementaires français qui roupillent en pleine assemblée nationale ? Que fait-on de tous les dirigeants du monde qui vont ronfler à l’ONU? Que fait-on de tous les directeurs et cadres de sociétés qui prennent la sieste dans leurs bureaux ?

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