Afrique

UN PAYS D’AFRIQUE NOIRE CONSTRUIT 20 000 BUS ÉLECTRIQUES

L’entreprise Opibus, au Kenya, s’est lancée dans le transport public non-polluant, en installant des moteurs électriques dans les bus, en vue de contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, ont annoncé mardi 9 novembre 2021, des médias internationaux.

L’entreprise finalise la modification du premier véhicule entièrement électrique de 52 passagers, qui devrait entrer en circulation d’ici le mois de décembre et être capable de parcourir 250 kilomètres par charge.

“Non seulement ces produits offrent la possibilité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais ils nous permettent aussi de devenir indépendants du carburant. Nous n’avons pas à regarder le coût du carburant chaque matin en nous réveillant, mais nous pouvons en fait conduire des véhicules qui réduisent nos coûts d’exploitation”, a déclaré le fondateur d’Opibus, Filip Lovstrom.

Conscient du fait que le changement climatique pèse sur la planète, les émissions de carbone des véhicules restent l’un des plus gros enjeux.

La plus grande société de construction de véhicules électrique d’Afrique Opibus a annoncé produire en série plus de 20 000 bus pour couvrir le marché continental d’ici 2023.

“Le système de transport au Kenya, par exemple celui de Nairobi, est accusé d’être responsable de la plus grande partie de la pollution”, a affirmé la fondatrice de la fondation Eco-Mindset, Pamela Okutoyi. “Je trouve que c’est une bonne chose qu’Opibus ait mise en place un bus électrique. Et j’espère que ça va accélérer la transition”, poursuit-elle.

Pour un conducteur de transport public (matatu), « le prix du carburant est très élevé et vous ne pouvez pas faire de bénéfices suffisants parce que vous dépensez beaucoup d’argent en carburant », explique George Moses, conducteur dans les transports publics.

“En comparant avec le futur bus électrique, on gagnera plus d’argent, et même le propriétaire du bus aura beaucoup d’argent”, indique-t-il.

Mais passer à l’électrique à un coût et n’est pas accessible à tous. Il faut compter 45 000 dollars pour posséder un moteur Opibus, contre 30 000 dollars pour un bus essence ou diesel d’occasion importé de l’étranger. Plusieurs pièces fabriquées en Europe doivent également être installées, augmentant considérablement la somme. Mais cela n’entache pas la popularité des véhicules électriques.

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