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UN TÉMOIN RACONTE LES MASSACRES D’ENFANTS ET FEMMES ENCEINTES DANS LE NORD-OUEST DU CAMEROUN

Témoignage d’un villageois de Ngarbuh sous couvert d’anonymat  au sujet du massacre d’enfants et leurs parents:

«Il s’agissait d’une opération conjointe comprenant des militaires, des mbororos et quelques anciens combattants des forces de restauration ambazoniennes. Les soldats étaient au nombre de 5, 3 ex-combattants et de nombreux Mbororos.

Je ne sais pas l’heure exacte à laquelle ils sont venus et je ne peux pas dire laquelle des forces armées était présente car il y a toujours ce qu’ils appellent « force conjointe » j’étais à Ntumbaw et ces gens y sont entrés dans la nuit, c’est pourquoi je ne peux pas dire exactement l’heure à laquelle ils sont venus.

Ce qui m’a fait savoir exactement le nombre, c’est qu’ils sont venus à Ntumbaw et se sont adressés à la population, donnant aux habitants de Ngarbuh 3 jours pour partir ou ils devraient attendre le pire. Je suis allé à Ngarbuh avec un frère qui était à Ngarr et je sais de quoi je parle.

Quant à la population, il leur était très difficile de fuir car ils venaient la nuit et certains dormaient encore mais quelques-uns ont réussi à s’enfuir.

Ils sont venus à Ngarbuh et en ont tué exactement 23 personnes soit environ 3 hommes, 6 femmes et 14 enfants. Il y avait trois cas à l’hôpital dont un abandonné . Il y avait trois enfants de moins de trois ans. Sur les 14 enfants, 11 étaient en âge d’aller à l’école primaire, trois allaitaient encore. Certains de ces bourreaux ont même dit à quelques survivants qui n’avaient pas été tués que ce n’était que le début. Il ya eu des brûlés et ceux qui n’ont pas pu s’enfuir ont été abattus. Quant à l’enterrement, alors que les militaires sont partis, certains villageois aidés par des combattants ont enterré les victimes hier (faisant référence au vendredi 14)

Quant aux noms, je ne connais qu’un homme appelé Seka et un autre garçon appelé Pa Alidu et une dame du nom de Moaisha. Maintenant que je parle, certains villageois quittent toujours suite aux menaces, ils ont reçu de l’armée de partir dans les 72 heures. L’incident s’est produit à Ngarbuh très dans un coin d’un petit endroit appelé Fiiru,»

Nzui Manto Yi Sepsep

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