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UNE FEMME FAIT LA DEMANDE AU CHEF D’ÉTAT D’ÉPOUSER UN SOLDAT TUÉ

Le caporal-chef Maxime Blasco a été tué au combat au Mali, lors d’une action contre un groupe terroriste. Un hommage national sera rendu dans l’après-midi de ce mercredi 29 septembre aux Invalides. Récemment décoré de la médaille militaire, ce soldat de 34 ans avait fait l’intégralité de sa carrière au 7e bataillon de chasseurs alpins.

 

Alexandra, sa compagne, a assuré vouloir l’épouser à titre posthume. « J’ai demandé à être mariée à titre posthume à Maxime car c’était un désir qu’on avait. Je le fais pour honorer sa mémoire et porter son nom sera une fierté. C’est symbolique pour moi » a-t-elle affirmé au micro de RTL. Elle entend demander au chef de l’Etat, qu’elle rencontrera ce mercredi, d’épouser son défunt compagnon de manière « légale et officielle ».

 » J’ai demandé à ma belle-famille leur accord et quand j’ai dit à mon fils que je faisais cette demande, il a crié de joie et était content car c’est ce qu’il a voulu. C’est important pour nous tous, pour nous reconstruire » a confié Alexandra à l’antenne. Un « dernier hommage » pour elle, qui assure vouloir l’avoir « toujours » son cœur, « jusqu’à ce que je pousse mon dernier souffle, je ne l’oublierai jamais, je l’aime ».

Le mariage à titre posthume, défini par l’article 171 du Code civil, est une procédure exceptionnelle. Elle passe par de nombreuses étapes, avec, en premier lieu, la transmission de preuves du consentement sans réserve du défunt au président de la République, qui est ensuite chargé de valider la demande par décret. Indispensable, son approbation nécessite la réunion de plusieurs documents. L’acte de mariage, s’il est accepté, est daté du jour précédent la mort du fiancé.

Par ailleurs, l’armée malienne a subi une nouvelle attaque mardi, qui a fait cinq morts dans ses rangs. L’attaque s’est produite sur le tronçon vital Bamako-Kayes à l’ouest du Mali. C’est un convoi d’une entreprise minière sécurisée par les Forces armées maliennes qui a été attaqué par les jihadistes. Selon le communiqué de l’Etat-major, cinq gendarmes ont été tués et d’autres blessés.

Lors du ratissage, l’armée malienne affirme avoir neutralisé  quatre jihadistes, détruit des motos et saisi des armes. C’est une attaque de plus qui vient endeuiller l’armée qui a visé ces derniers mois les forces armées maliennes. A l’instar des pays du sahel, le Mali fait face à la recrudescence des attaques terroristes.

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