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UNE ORGANISATION S’ATTAQUE AUX CADRES DU PCRN APRÈS L’ASSASSINAT DE CHRISTELLE LINGOM

Christelle Mirabelle LINGOM est morte.

C’est la nouvelle qui, annoncée hier sur les réseaux sociaux, rend triste toutes les personnes qui se battent au quotidien pour un peu plus de droits et de dignité pour les femmes camerounaises, victimes de violences physiques, psychologiques, morales ou sexuelles.

Christelle Mirabelle LINGOM, orpheline, menait tranquillement sa petite vie dans l’anonymat le plus total ; jusqu’au jour où sa photo va apparaître sur les réseaux sociaux. Elle est indexée par Julien Bapes Bapes, Jean Louis Batoum, Fritz Messey Messey, Clotaire Nguedjo ; membres du parti PCRN (avec pour Leader Cabral Libii siégeant au parlement du Cameroun) comme étant la jeune fille présente dans une vidéo de sextape de l’activiste camerounais Paul Chouta.

En effet, tout porte à croire qu’au plus fort de l’affaire Malicka – Camus Mimb, ces membres de ce parti politique ont monté cette affaire cousue de fil blanc pour essayer de détourner l’opinion du sujet phare. Les dénommés Julien Bapes Bapes, Jean Louis Batoum, Fritz Messey Messey, Clotaire Nguedjo vont orchestrer une cabale mensongère avec le nom de Mirabelle sur les réseaux sociaux au point d’inventer une interview fictive.

Ils ont volontairement traîné le nom de cette jeune camerounaise de 25 ans dans la boue ; ils l’ont diabolisée, humiliée sans aucun remord. Quelques jours plus tard, elle a été violée par des individus non identifiés qui lui ont clairement fait savoir qu’il s’agissait «de la fille dont on parlait sur les réseaux sociaux ». Sans l’intervention des riverains, elle se serait suicidée ce jour-là.

Face à la violence qu’elle subit sur les réseaux sociaux et dans la vie quotidienne, un cordon de sécurité formé d’hommes et de femmes solidaires décident de la soutenir, de la protéger : journalistes courageux, hommes et femmes de culture, activistes, citoyens lambda etc.

C’est ainsi qu’elle reprit goût à la vie, courage et ténacité pour renaître de ses cendres. Nous la savions courageuse avec un désir intense de vivre – À 25 ans elle avait tout son avenir devant elle. Mirabelle va déposer une plainte contre ses bourreaux afin d’obtenir justice et contribuer à éduquer notre société. Elle avait à cœur de changer la face du monde.

C’est avec un choc intense que nous avons appris son décès.

Nous du Prix SESHAT du Courage féminin dans le journalisme Camerounais condamnons avec la dernière énergie ces actes ignobles et inhumains de cyberviolence, cyberharcèlement, d’agression sexuelle et d’humiliation dont fut victime Christelle Mirabelle LINGOM.

Nous attendons des sanctions les plus acerbes des auteurs de ces violences et appelons le leader du parti indexé à mettre sur pied des actions allant dans ce sens.

Cette mort nous interroge sur nous-mêmes et sur la passivité du gouvernement camerounais qui malgré des discours de prise de décision reste silencieux sur les réalités violentes que subissent nos femmes, mères, sœurs et surtout lorsque celles-ci sont orphelines.

Le filet social pouvant la retenir n’existant presque plus, les soutiens des individus n’ont pourtant pas empêché le décès de cette jeune femme camerounaise pleine d’avenir.

Nous appelons à la solidarité de toute la gent féminine, vis-à-vis des victimes de violence faites aux femmes et de cyberviolence.

Par ce texte nous adressons nos sincères condoléances à la famille éprouvée.

Nous ferons tout notre possible pour combattre de manière efficace toutes formes de violences faites aux femmes au Cameroun et supporterons les actions journalistiques allant dans ce sens. Pour le bien des femmes de notre pays et surtout pour le bien de notre pays, nous restons solidaires avec les initiatives allant dans ce sens et espérons ne plus jamais vivre ce genre de violence au vu et au su des autorités camerounaises qui, dans le cas de Mirabelle, ont failli à leurs missions de protection.

Le comité d’organisation

Le 07/09/2021

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