URGENT!NOUVEAU MANDAT D’ARRÊT CONTRE BLAISE COMPAORÉ?
Après 27 ans de pouvoir, Blaise Compaoré a fui son pays le Burkina pour aller se réfugier en Côte d’Ivoire dans une maison prêtée par le ministre d’État Bakayoko. Bien qu’ayant reçu la nationalité ivoirienne, il se sent à l’étroit et a le mal du pays. Son souhait est donc de rentrer au Burkina Faso.
Pour Émile Kaboré, compagnon d’exil de l’ancien chef d’État, et condamné à 30 ans de prison par contumace dans la tentative de coup d’État de 2015 au Burkina Faso, « Il ( Blaise Compaoré ) a manifesté le souhait de revenir. L’intelligence politique devrait pousser le clan de Roch Kaboré à trouver une solution ».
En avril 2019, l’ancien homme fort du Burkina Faso a adressé une lettre au président Kaboré où il faisait part de sa « disponibilité » pour soutenir des initiatives de paix dans un pays en proie aux attaques terroristes. Une lettre dont le président burkinabè a fait savoir qu’il en avait pris acte.
Maintenant, Blaise Compaoré qui croyait revenir comme un héros, risque d’être acceuilli avec des menottes aux poignets pour rejoindre la case prison. Le tribunal militaire a procédé jeudi au conseil de l’Entente à la reconstitution des faits, aux interrogations et confrontations éventuels dans le dossier Thomas Sankara, a appris Radio Oméga de sources judiciaires.
« Les ayants causes ont été convoqués par le juge d’instruction » a confirmé Me Bénéwendé Sankara, l’un des avocats de la famille du défunt président du Faso joint par Radio Oméga. Pour lui, cette reconstitution consistera à « faire le film des événements du 15 octobre 1987 avec la présence de témoins, d’accusés, de parties civiles et de toute personne jugée nécessaire par le juge d’instruction »., renseigne le média.
Cependant selon l’avocat, il est difficile pour l’instant de pronostiquer la fin de la procédure. « Cette évolution amène à tendre vers la fin de l’instruction. C’est une sérieuse avancée, on évolue très favorablement vers le procès » indique Me Sankara.
Dans le cadre du dossier Sankara, deux lots de dossiers déclassifiés par la France ont été reçus. Un troisième est attendue selon les avocats de la famille.
Pour l’heure, deux mandats d’arrêt ont été émis contre l’ancien président Blaise Compaoré exilé en Côte d’Ivoire depuis sa chute en 2014 et contre Hyacinthe Kafando, son chef de sécurité au moment des faits, en fuite depuis 2015.
Trois chefs d’inculpation pèsent contre le général Gilbert Diendéré dans le dossier de l’assassinat du capitaine Thomas Sankara. Il doit répondre des faits d’«attentat, assassinat et recel de cadavre».
Blaise Compaoré devrait donc renoncer à son retour au Burkina Faso et prier pour qu’ Alassane Ouattara brigue un troisième mandat.