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VOICI COMMENT WINNIE MANDELA A COCUFIÉ NELSON MANDELA AVEC UN JEUNE…

“ Winnie , épouse chérie et adorée . Tu te bats bien pour ma libération , mais tu m’abats avec ton comportement . Je suis au courant pour le jeune avocat et je te comprends . Car c’est humain après tout , et la solitude peut-être le lit de la débauche pour une femme qui n’a jamais pu savourer son mariage . Je ne t’en voudrai jamais . Je te porte dans ma chair Winnie . “

L’ homme qui prononce ces mots , n’est autre que Nelson Mandela . Nous sommes dans la première moitié des années 1970, et Nelson Mandela après son mariage avec Winnie en 1958 , arrêté en 1962 , languit au sinistre bagne de Robben Island , depuis son procès débuté en 1963 , et sa condamnation survenue en 1964 .

Bien que le procureur général , ait initialement requis la peine de mort à l’endroit du leader de l’ANC , et de ses dix autres co-accusés , le juge va en bout de course , ne prononcer qu’ une condamnation aux travaux forcés à perpétuité.

Détenu , sous le régime du confinement solitaire à Pretoria , depuis son arrestation en 1962 , Nelson Mandela va rester au bagne de Robben Island de 1964 à 1982 .

Prisonnier exemplaire , pour raisons de bon comportement , ce qui dans le jargon de l’administration pénitentiaire, signifie le constat chez le prisonnier, de toute absence de velléité à la rébellion , ou de dénonciation de sa condition d’incarcération, et autres brimades y attenantes, c’est véritablement à partir de l’année 1975 , qu’il va acquérir le statut de “ prisonnier de catégorie A “ .

Cette classification , procure à son titulaire , le droit d’accès à un nombre plus important de visites , mais aussi celui , sous réserve du droit de regard de ses geôliers , d’envoyer et recevoir autant de lettres qu’il le souhaite .

C’est donc , jouissant de cette prérogative, qu’il rédige à Winnie Mandela , plusieurs missives pour la rassurer de son amour , mais aussi de son pardon malgré les nombreuses rumeurs faisant état de ses infidélités avérées .

Mis au courant , par leurs compagnes respectives , des frasques de l’épouse du leader de la lutte anti- apartheid, ses compagnons de détention éprouvent quelque réticence , voire pudeur à l’en informer .

C’est Govan Mbeki , père du futur président de l’Afrique du Sud 🇿🇦, Thabo Mbeki , qui au nom d’une proximité personnelle ancienne , se “sacrifie “ pour mettre Madiba au courant . Relativisant et dédramatisant d’emblée tout cela , il prend la nouvelle avec un certain stoïcisme , et en prime un brin de philosophie, en faisant même appel à la sagesse biblique, notamment un passage du Nouveau Testament dans lequel St- Paul , détache le rôle de la chair , de celui de l’âme ou de l’esprit .

Mandela avait – il vraiment pardonné à Winnie ?

Le jeune avocat , auquel Nelson Mandela faisait allusion , n’était autre que Dali Mpofu ( voir photos ) . Personnage très stylé , charismatique , charmant et très éloquent , ce jeune avocat qui faisait partie de l’équipe de défense de Winnie Mandela , était aussi de 30 ans son cadet .

Pour ceux affectionnent les idées imagées , c’est exactement la différence d’âge , entre Paul et Chantal Biya , ou encore celle qui existait entre Félix Houphouêt Boigny et Marie Thérèse Brou . Voilà pour la parenthèse.

Winnie Mandela , qui à peine mariée , avait du affronter les affres et la rudesse de la solitude , découvrait à la faveur de son idylle avec ce jeune avocat , qui pouvait être son fils , les délices de jeune femme , dont la monstrueuse et inhumaine politique raciale d’apartheid l’avait privée . Avec lui , elle découvrait incontestablement , ce qu’elle n’avait jamais connu avec Nelson Mandela .

Car , même si ce dernier ne fut arrêté qu’en 1962 , soit quatre après que le couple , ait convolé en justes noces , des années avant son interpellation, il se trouvait le plus souvent à l’étranger , dans des pays sympathisant à la cause de son peuple , comme la Guinée de Sékou- Touré , le Ghana de Kwamé Nkrumah .

Le président Ghanéen , dont le pays avait ouvert le ball des indépendances en Afrique subsaharienne , exception faite bien entendu du Libéria , qui était une colonie de retour d’anciens esclaves affranchis , ne disait – il pas le jour de la proclamation d’indépendance , le 6 mars 1957: “ Notre indépendance ne sera jamais tout à fait complète , et parachevée, tant que tous les autres pays du continent africain , n’auront pas encore obtenu la leur “ ?

Nelson Mandela , avait aussi été vu et aperçu en Algérie auprès des chefs historiques du FLN ( Front de libération nationale ) , mais aussi en Éthiopie , pays où il avait suivi un entraînement militaire .

Quand Winnie , fait la connaissance de Dali Mpofu , ce dernier est déjà certes avocat , mais pour l’avoir constamment à ses côtés , elle en fait son adjoint dans le département chargé de la protection sociale , au sein de l’ANC . Le jeune avocat , est à la faveur de cette “ promotion “ , de tous les voyages qu’effectue Winnie , aussi bien à Paris , Londres , aux États- Unis ou encore dans les pays scandinaves, où on est très sensible et investi à la cause de l’ANC .

C’es d’ailleurs , à la Suède , que dès sa sortie de prison , Mandela réservera son tout premier déplacement en Occident . Le président de l’ANC d’alors , Oliver Tambo, pourtant réfugié à Londres , y recevait des soins .

À sa sortie de prison , Nelson Mandela , avait espéré pouvoir faire table rase du passé , des nombreuses infidélités alléguées à son épouse , dont les rumeurs parvenaient systématiquement jusque lui , et ainsi repartir sur des bases saines et nouvelles .

Mis au courant , par des âmes charitables , de tous les écarts de sa compagne , il faisait exprès le naïf et l’ignorant , en ne prêtant pas le flanc, à tous ceux qui venaient lui colporter les frasques , de celle pour qui il avait conservé entièrement intacte , la flamme des premiers jours .

Par ailleurs , il tenait aussi à préserver à la face du monde entier , le mythe de la combattante sans failles ni reproches, pour les droits politiques et civiques de la majorité noire . Pour lui , il se tenait pour seul responsable , de ce qu’il était advenu de sa tendre Winnie . Il s’en voulait de n’avoir pas pu ou su , la protéger elle et les enfants , de la cruauté du monde politique.

Le 16 février 1989 , soit environ une année avant sa sortie de prison , les dirigeants de l’UDF ( Union des forces démocratique ) , un mouvement qu servait de paravent et de prête -nom à l’ANC , interdit d’existence légale , avaient exclu des rangs du parti , celle que les militants appelaient affectueusement “ Mamma Wethu” – Mère de la nation – , au motif d’avoir couvert , sinon ordonné l’enlèvement et la séquestration, de quatre jeunes noirs , âgés de 29 , 19, et de 14 ans . Il est reproché aux jeunes gens , d’avoir servi d’informateur à la police , en accusant certains membres de Winnie , de se livrer à des actes d’ homosexualité, avec un pasteur Blanc , qui avait choisi de vivre à Soweto . Si trois des quatre jeunes , parviennent à s’échapper , le corps sans vie du quatrième , vraisemblablement égorgé , sera retrouvé dans une petite allée de Soweto en janvier 1989 .

La presse raciste Sud- Africaine , se saisit de l’affaire , s’en délecte à longueur d’éditoriaux, et lui consacre plusieurs unes , sous forme de feuilleton . Winnie Mandela y est désignée, par des noms d’oiseau les plus infâmes . Nelson Mandela , qui lit et parle parfaitement l’Afrikans, ne rate aucune bribe de ces journaux auxquels il est abonné . Il prend tout sur lui , et se dit qu’à travers la personne de Winnie , c’est véritablement lui que certaines officines cherchent avant tout , à atteindre et à discréditer. Car , à cette époque , le pouvoir raciste Blanc , a déjà entamé des pourparlers avec lui , dans l’optique de sa libération . Quoi donc de plus normal , pour le pouvoir Blanc de prouver à la face du monde entier , que sans le régime d’Apartheid ces nègres s’entretueraient , et s’entre- dévoreraient si on venait à leur confier la gestion du pays , comme ils le réclament à travers le “ One man , one vote “ ?

Winnie Mandela , aura à répondre devant la justice de l’accusation de complicité de meutre. Libéré de prison le 11 février 1990 , Nelson Mandela en personne , accompagnera son épouse , sept mois plus tard au tribunal , où elle se verra signifier de façon formelle son inculpation ( mise en examen ) dans l’affaire du meutre de ce jeune Noir . Au terme du procès , qui eut lieu le 4 février 1991 , elle écopa d’une condamnation de 6 ans prison , qui fut en appel commuée en une simple amende . Car , les juges ont estimé que le contexte politique de l’époque ( nous étions en pleins pourparlers de négociations de transition , et de la refonte complète des institutions) , ne se prêtait guère à une application stricte et rigoureuse , des textes de loi .

Du fait de la condamnation, même symbolique de Winnie, le projet d’anoblir Madiba , sera tout simplement annulé par les conseillers de la reine d’Angleterre .

Car , on voyait assez mal comment on pouvait signifier au chantre de la lutte anti apartheid, qu’on voulait bien l’inviter à Buckingham Palace pour se faire anoblir , mais que dans le même temps, la présence de son épouse n’était pas souhaitable , parcque ça faisait mauvais genre , et qu’elle était infréquentable et donc indésirable, sans provoquer au minimum un incident diplomatique , ou un motif de vexation inutile. Shocking and improper , comme disent les British.

Quand un homme est anobli en Lord ( Seigneur ) , comme la reine le pressentait pour Mandela dont la statue trône en bonne place , face au parlement de Westminster , sa compagne acquiert mécaniquement le titre de Lady .

Le 13 avril 1992 , le monde entier fut choqué d’apprendre de la bouche même de Nelson Mandela , qu’il se séparait de Winnie , elle aussi icône de la lutte anti apartheid, par association , c’est-à-dire comme Princesse et consort , comme on dit en jargon de protocole.

Ce beau roman , que le couple avait vendu à la terre entière se défaisait devant les médias . Beaucoup en furent meurtris .

Aux tabloïds , qui espéraient des révélations fracassantes, de la part du veil homme , ce dernier se contenta de dire : “

Mon amour pour elle reste inchangé . Je me sépare de ma femme sans recriminations. Je la serre dans mes bras avec tout l’amour et toute l’affection que j’ai toujours éprouvées pour elle . Durant les deux décennies que j’ai passées à Robben Island , elle fut pour moi un indispensable pilier de support e de réconfort. Messieurs et Dames , j’espère que vous appréciez la douleur et la peine que j’ai eu à connaître.”

Sauf que , face un tel assaut de générosité , d’élégance , de classe et même de chevalerie , se cachait toute une autre réalité . Depuis sa sortie , de prison le 11 février 1990 , Winnie Mandela qui avait imposé à son époux , de faire chambre à part , refusait d’avoir le moindre rapport sexuel avec ce dernier . Elle passait des longues heures , avec son amant , l’avocat Dali Mpofu, et il n’était pas rare qu’elle regagne le domicile familial , quand le vieil homme s’était déjà retiré dans sa chambre à coucher . Elle s’affichait ouvertement avec son amant , avec lequel elle menait grand train , dépensait sans compter lors de ses nombreuses escapades, hors du pays , où rien n’était trop beau ou trop cher pour le couple , qu’on apercevait dans les plus grands hôtels et restaurants de luxe , ou achetant des bijoux et vêtements luxueux , chez les plus grands couturiers.

Le jour de l’audience de leur procès , Nelson Mandela , parviendra à arracher les larmes aux nombreux personnes présentes , en déclarant d’une voix émotive :

“ Je peux en toute franchise dire , que je ne me suis senti l’homme le plus seul de la planète , quand j’ai découvert , que ma femme m’avait abandonné pour suivre ce jeune à New York . Je dois enfin à la vérité de reconnaître , et mes anciens compagnons de lutte qui étaient avec moi à Robben Island , le diront , que même en prison je n’ai jamais été soumis au même type de solitude que Winnie m’a fait subir , depuis ma sortie . “

Au courant des infidélités de sa femme , Nelson Mandela avait souhaité préservé la face et une certaine dignité . Aussi , lorsque celle- ci vint lui annoncer qu’elle se rendait à New York , dans le cadre de ses activités de l’ANC , lui conseilla-t-elle de ne pas effectuer le voyage, en compagnie de son amant Dali Mpofu.

Peu de temps après son arrivée aux États – Unis , Madiba vint aux nouvelles , comme il est normal , pour un époux , de s’enquérir des nouvelles de sa conjointe en voyage . Mais à sa grande surprise , c’est la voix de Dali Mpofu, l’amant de Winnie qu’il reconnut à l’autre du combiné . Furieux , le vieil homme prit quelques affaires indispensables , et alla s’installer chez un couple d’amis .

C’est cet ami , qui lors du mariage de Zindzi, la fille de Madiba , fera remarquer à un journaliste que le héros de la lutte anti apartheid, a sincèrement pardonné à ses anciens geôliers et adversaires politiques , mais n’a jamais pardonné à Winnie .

Le jour du mariage de leur fille , Nelson Mandela ignorera ostensiblement Winnie , à qui il tournera superbement le dos , lors de la coupure du gâteau , ou de l’ouverture du ball des mariés . Il ne prononcera davantage pas le moindre mot , en allusion à elle , au moment de son allocution, dans laquelle comme il est de tradition , les parents qu marient leurs filles , déclarent que désormais elles ne leur appartiennent plus .

Cette manifestation d’amertume , et de rancoeur , tient sans doute son explication dans le fait que , depuis leur divorce , Mandela avait appris des nouvelles indiscrétions sur les frasques de son ex femme , avec son amant .

Il lui avait en effet rapporté que cette dernière , objet d’accès de jalousie , avait fait une scène à son jeune amant , qu ‘elle avait ouvertement et publiquement menacé de mort , pour infidélité . Or , Mandela appartient à la vielle école des gentlemen. Chez cette race particulière d’hommes en voie d’extinction, une femme qui éprouve de la jalousie pour un amant , avec lequel elle trompe ou à trompé son mari , est coupable d’un acte de double trahison.

Celle qui avait eu pour premier prénom “ Nomzano” , qui en langue Xhosa signifie littéralement “ Celui ou celle qui a subi de nombreux procès “ , avait d’abord nié tout acte d’ecart conjugale, avant de se trahir plus tard par une lettre de scène de ménage , parvenue entre des mains indésirables.

Apprenant que Dali Mpofu, son jeune amant entretenait une liaison avec une autre femme plus jeune qu’elle , elle s’est fendue d’une lettre à son intention . Pas de bol , la lettre atterrit dans les bureaux du Sunday Times de Johannesburg, qui en publie l’intégralité:

“ Vous passez votre temps à baiser avec une moindre excuse émotionnelle. Le fait que je n’ai pas parlé à Tata ( Nelson Mandela) pendant cinq mois maintenant à cause de toi , n’est pas ta préoccupation. Je te dis que la situation se détériore à la maison. . Tu n’es pas dérangé parce que tu te satisfais chaque nuit avec une femme . Je ne vais pas être ton imbécile , Dali . “

Les aveux d’infidélité, que Madiba attendaient et souhaitaient de la part de Winnie , viendront finalement le jour des obsèques du héros de la lutte anti apartheid. Et c’est de la plus belle manière , que “ Mamma Wethu” , les fera , puisqu’elles prendront la forme d’une lettre ouverte.

Jean-Pierre Du Pont

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