VOICI LE SCÉNARIO ET NOMBRE DE MORTS QU’AVAIT PRÉDIT BILL GATES POUR LE CORONAVIRUS
» Nous sommes en guerre! » C’est ce que n’a cessé de marteler le président Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée lundi soir. Cette guerre, comme l’a souligné le président français, est » ennemi invisible » nommé Covid-19. Invisible, oui, mais prévisible, puisque le milliardaire Bill Gates l’a senti venir.
Deux fois, Bill Gates a mis en garde contre le risque que peut présenter une pandémie. En 2015, puis en 2017, il avait envisagé plusieurs scénarios susceptibles de rappeler le coronavirus Covid-19 qui frappe aujourd’hui la quasi totalité des pays du monde.
« La prochaine épidémie ? Nous ne sommes pas prêts ». C’était le nom d’une conférence TED Talk de 2015, durant laquelle Bill Gates, fondateur de Microsoft, s’était exprimé sur le risque de l’apparition d’un virus à travers le monde.
« Quand j’étais petit, la catastrophe dont nous avions le plus peur était un conflit nucléaire », commençait tout d’abord le fondateur de Microsoft. « Mais si quelque chose tue plus de 10 millions de personnes dans les prochaines décennies, ce sera plus probablement un virus hautement contagieux qu’une guerre. […] Nous avons investi beaucoup dans la dissuasion nucléaire, et très peu dans un système pour endiguer les épidémies. Nous ne sommes pas prêts », expliquait alors le milliardaire, tandis que l’épidémie d’Ebola sévissait en Afrique de l’Ouest, indique L’Obs.
Bill Gates expliquait donc que l’OMS n’était pas prête à résoudre ce genre de crise sanitaire et que « nous n’avions pas d’équipe d’épidémiologistes prête à partir sur place, les rapports arrivaient sur papier et étaient inexacts ». L’épidémie avait ainsi causé la mort d’environ 10 000 personnes au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée, détaille l’hebdomadaire.
Le milliardaire avertissait ensuite sur le fait que « la prochaine fois, nous pourrions avoir moins de chance ». « Imaginez un autre virus, avec lequel les gens infectés se sentiraient suffisamment en forme pour prendre l’avion ou aller au supermarché », anticipait ce dernier. Mais il redoutait avant tout l’apparition « d’un virus capable de se propager dans l’air ».
Lors d’une conférence sur la sécurité, en février 2017 à Munich (Allemagne), le fondateur de Microsoft avait appelé les dirigeants internationaux à investir dans la recherche pour se préparer à une pandémie mondiale.
Sur ce sujet, la deuxième fortune du monde avait alerté : « Qu’ils apparaissent dans la nature ou dans les mains d’un terroriste, les épidémiologistes disent qu’un pathogène transmis dans l’air et se propageant rapidement peut tuer 30 millions de personnes en moins d’un an ». Dans le même discours, Bill Gates avait annoncé une épidémie « dans les 10 à 15 ans à venir ».
Craignant également une grave crise économique, le milliardaire espérait ainsi que les classes dirigeantes anticipent une éventuelle pandémie mondiale en développant des technologies pour créer des vaccins le plus vite possible.
« Le coût global de la préparation à une pandémie est de 3,4 millions de dollars par an (environ 3,05 milliards d’euros). La perte qu’une pandémie provoquerait pourrait atteindre 570 milliards (environ 511 milliards d’euros)», avait estimé Bill Gates.
Depuis deux ans, par le biais de sa Fondation Bill & Melinda Gates, le fondateur de Microsoft envoie des tests de dépistage de la grippe classique pour étudier la propagation du virus.