Afrique Politique

VOICI LES CINQ CHEFS D’ÉTATS AFRICAINS QUI N’ONT EU AUCUN DIPLÔME

Pour devenir un grand homme d’État, la logique voudrait qu’on fasse des études et même de hautes afin de mieux gérer les affaires de la Nation. Pourtant, l’Afrique a connu des hommes qui sont devenus président de la République de leur pays sans avoir fait des études même les moins élémentaires.

Ils ont marqué l’histoire de leur pays et même de l’Afrique chacun à sa manière. Qui sont donc ces africains illettrés qui sont devenus président de la République de leur pays ?

Le président Sud-Africain, Jacob Zuma

Il dirige la plus grande puissante du continent. Son pays fait partie du BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Sud Afrique), c’est-à-dire des cinq plus puissantes nations émergentes du monde. C’est d’ailleurs le seul pays africain qui fait partie de ce cercle restreint. Lui, c’est Jacob Zuma, l’actuel chef de l’État Sud Africain élu démocratiquement au pouvoir depuis 2009. Pourtant, un fait surprenant, ce grand homme d’État africain, contrairement à ses nombreux pairs, n’a jamais fait d’études ni les moindre.

Déjà étant enfant, Jacob Zuma perd son père. Sa mère ménagère chez des blancs du temps de l’apartheid n’a pas assez de moyen pour lui assurer des études. Le jeune Zuma va se lancer dans la vie active en exerçant des petits boulots. Illettrés, mais fort et courageux, Jacob Zuma rejoint rapidement les rangs de le Congrès national africain, African National Congress en anglais (ANC) qui combat la ségrégation raciale en Afrique du Sud.

Il est de fait condamné à 10 ans de prison et purge sa peine aux côtés de Nelson Mandela dans le pénitencier de Robben Island. C’est Nelson Mandela qui apprendra à Jacob Zuma à lire et écrire. A sa sortie de prison, il continue à militer dans l’ANC, le parti de Nelson Mandela, et gravit rapidement les marches de cette formation politique et devient vice-président du parti, puis il est vice-président de l’Afrique du Sud. Il démissionne de la vice-présidence du pays, et se présente comme candidat à l’élection présidentielle de 2009 qu’il remporte.

L’ex-président Ougandais, Idi Amin Dada

Idi Amin Dada est né vers 1923 en Ouaganda. Très tôt, il perd ses deux parents et grandi aux côtés de ses oncles maternels où il exerce les petits métiers comme l’artisanat, mais surveille aussi du bétail. Idi Amin Dada est illettré mais très robuste, fort très courageux. Ce sont ces atouts qui lui permettent d’intégrer l’armée coloniale britannique.

De par sa bravoure, son efficacité sur le terrain, sa rigueur et sa discipline, il est très apprécié par ses supérieurs. Ce qui va lui permettre de monter rapidement en grade au sein de l’armée coloniale ougandaise. Lorsque l’Ouganda devient indépendant en 1962, il est promu général de l’armée nationale. Amin Dada accentue son pouvoir en intégrant massivement des hommes de son ethnie au sein de l’armée nationale.

Le 25 janvier 1971, il accède au pouvoir par un coup d’État. Et devient le président de la République à vie de l’Ouganda.

Le feu président Tchadien Noël Milarew Odingar

Lui également n’a jamais été à l’école, né en 1932 à Dowalé-Béboto dans la région du Logone Oriental, il intègre l’armée coloniale très tôt. Courageux ,discipliné et efficace, il gravite rapidement les échelons de l’armée. Il devient chef d’état-major de l’armée tchadienne puis devient président de la République du Tchad. Mais son règne ne va durer que quelques jours.

Le feu président du Togo Eyadema Gnassingbe,

Le troisième président de la République du Togo, père de l’actuel chef d’État Faure Gnassingbe, n’a jamais été à l’école. Son père décédé alors qu’il n’est qu’un enfant. Il est abandonné en bas âge par sa mère qui va dans un autre mariage. Celle-ci ne l’emmènera pas car la coutume ne veut pas d’une nouvelle épouse qui vient au foyer avec le fils d’un autre.

Dès lors commence le calvaire pour le jeune Étienne Gnassingbe. Avoir de quoi manger est pour lui un véritable casse tête. Récupéré par des missionnaires protestants qui veulent le scolariser, le Étienne Eyandema Gnassingbe va fuir l’école pour apprendre des petits métiers comme l’artisanat. Quelques années plus tard, il est enrôlé en 1953 dans l’armée coloniale française au Dahomey, actuel Bénin, sous le nom Étienne Eyadema.

Une anecdote raconte qu’à la place de signature il a posé son empreinte digitale car ne sachant ni lire, ni écrire. Il est retourné au Dahomey après les guerres où il a servi durant une dizaine d’années en Indochine, en Algérie et au Niger comme cuisinier avant d’être envoyé avec d’autres compagnons au Togo en 1962.

Alors qu’il n’est que sergent-chef, il accède au pouvoir à la faveur d’un coup d’État militaire et va régner sur le Togo avec une main de fer durant 38 ans jusqu’en 2005, date à laquelle il décède des suites de maladie.

Samuel Kanyon Doe du Liberia

Lui aussi n’a jamais été à l’école. Le président Samuel Kanyon Doe qui est très tôt orphelin de père et de mère, s’engage dans l’armée Libérienne à l’âge de dix-huit ans. En 1979, il est sergent chef, sa haine envers les américano-libériens le rend encore plus influent au sein de la grande muette.

En 1980, Samuel K. Doe intègre un groupe de soldats de son ethnie appelée Krahn et renversant le président William Tolbert. Ce dernier est publiquement exécuté avec tout son gouvernement.  Samuel Doe prend le pouvoir et devient général de corps d’armée et président de la République.

Il s’illustre durant son règne par la brutalité, les assassinats et le favoritisme. Plusieurs membres de son ethnie sont intégrés dans l’armée et dans d’autres postes d’influence. La marginalisation des autres ethnies vont déclencher une rébellion menée par Charles Taylor qui va conduire à son exécution publique à Monrovia en 1990.

Pris sur un mur

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